Covid-19 : pourquoi certains chercheurs réclament la généralisation des “mauvais tests”

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Des scientifiques de l’université d’Harvard militent pour le dépistage massif de la population avec des tests dits de « mauvaise qualité ». Selon eux, ces tests peu coûteux permettraient de dépister plus de cas de coronavirus, même si leurs résultats ne sont pas toujours fiables.

En France, le ministère de la Santé a constaté une recrudescence du nombre de cas de Covid-19 depuis plusieurs semaines. Pour limiter la propagation du virus, les autorités sanitaires recommandent de pratiquer des tests de dépistage dès l’apparition du moindre symptôme. Un patient touché par le coronavirus peut manifester de la fièvre, de la toux, des essoufflements ou des pertes du goût et de l’odorat.

Récemment, des chercheurs de l’université d’Harvard (États-Unis) ont réclamé la généralisation des tests rapides pour dépister un plus grand nombre de patients atteints par le Covid-19. Leur coût varie d’un à cinq dollars. Michael Mina, professeur d’épidémiologie à Harvard, a notamment demandé à l’agence américaine des médicaments (FDA) d’autoriser la mise en vente de ces tests. Pour l’heure, aucune mesure n’a été prise par l’institution.

Covid-19 : l’usage de tests bon marchés pour détecter plus de personnes infectées

Considérés comme peu fiables, ces tests seraient pourtant plus accessibles pour une majorité de la population. Selon le professeur Mina, peu de personnes aux États-Unis se font dépister par PCR, car ces tests sont coûteux et entraînent plusieurs semaines de délai avant d’obtenir les résultats.

Le problème de ces tests rapides ? Ils ont une sensibilité faible. Par conséquent, ils manquent de nombreux cas positifs et délivrent des « faux-négatifs ». Mais grâce à leur faible coût, il serait possible de réaliser plusieurs tests rapides par semaine. « Nous sommes tellement attachés aux tests haut de gamme et chers que nous ne testons personne. Peut-être n’avons-nous besoin que d’un test nul. S’il n’est pas cher au point de pouvoir être utilisé fréquemment, alors il détectera peut-être 85 % des gens contagieux, au lieu de moins de 5 % », a expliqué Michael Mina dans le podcast This Week in Virology.

Les chercheurs ont donc recommandé l’utilisation de ces tests pour détecter des personnes infectées dès les premiers symptômes et au début de l’infection. « Ces tests ne sont pas si nuls. Quand on est très contagieux, et qu’on a beaucoup de virus dans la gorge et ailleurs, le test s’améliore beaucoup. D’un point de vue épidémiologique, c’est exactement le moment où on veut détecter les gens », a déclaré Ashish Jha le directeur de l’institut de santé global d’Harvard le 3 août dernier.

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