Covid-19 : faut-il se méfier des tentes de tests ?

Devenues habituelles dans les rues, les tentes de test Covid en réalisent des centaines, voire des milliers par jour. Mais respectent-elles toujours les règles et les législations ?

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Il est désormais tout à faire anodin de croiser dans la rue des tentes de dépistage du Covid-19, érigées au milieu de rues passantes, près de boîtes de nuit ou encore sur des grandes places. Ces dernières accueillent au quotidien des milliers de Français désireux de réaliser un test antigénique. À la mi-août, on ne dénombrait pas moins de 350 000 dépistages rapides par jour. Moins poussés qu’un test RT-PCR, ils ont l’avantage très attrayant de donner des résultats en seulement 15 à 30 minutes. En plein mois d’août, rythmé par les derniers départs en vacances, le Parisien a enquêté sur ces tentes qui bravent parfois la réglementation en vigueur.

Les tentes de dépistage, pas toujours en règle

Il y en a désormais des centaines à travers toute la France et elles continuent à fleurir chaque jour. Les tentes de dépistage, aussi appelées « barnums » sont devenues incontournables. Pourtant, à leurs débuts, elles avaient suscité l’inquiétude de bon nombre de pharmaciens qui contestaient l’efficacité des tests antigéniques, ou encore n’avaient pas assez de temps ou de personnel pour participer à la campagne massive de dépistage. Aujourd’hui, certaines pharmacies ont jusqu’à trois barnums, n’hésitant pas parfois à empiéter sur des propriétés voisines. Mais est-ce bien légal ? Selon une propriétaire de pharmacie interrogée par le Parisien, « En théorie, une officine est attachée à un diplôme de pharmacien« . Ce qui implique qu’il ne devrait y en avoir qu’une par établissement. Or, comme le révèle le quotidien, certains pharmaciens n’hésitent pas à ériger plusieurs tentes, sans que l’on sache si elles ont bien été déclarées, et vont même jusqu’à en installer dans d’autres villes de France. Or, de telles installations doivent être rigoureusement encadrées par des personnes physiques et surtout autorisées. La Direction générale de la santé (DGS) rappelle que « toutes les opérations où le pharmacien qui déclare le test via sa Carte de professionnel de santé (CPS) n’est pas présent physiquement » sont en situation d’irrégularité. Des pratiques signalées par plusieurs professionnels de santé à l’agence régionale de santé (ARS), puisqu’elles sont incompatibles avec la réglementation en vigueur.

Qui a le droit d’effectuer les tests antigéniques ?

Les pharmaciens sont ceux qui effectuent principalement les tests antigéniques. Ils ne sont pourtant pas les seuls à y être habilités. Comme le rapporte le Parisien, « les médecins, les sages-femmes et les infirmiers sont aussi autorisés à les pratiquer« . D’autres professions comme les manipulateurs radio, les aides-soignants et les étudiants en santé peuvent réaliser les tests. Mais à une condition : ils doivent impérativement effectuer ces gestes sous la supervision d’un professionnel de santé. En aucun cas ils ne sont autorisés à pratiquer seuls. La DGS insiste sur le fait que « Le professionnel responsable de l’opération doit être présent sous le barnum, y compris pour encadrer les personnes qui exercent sous sa responsabilité et saisir le résultat dans SI-DEP » (la plateforme sécurisée où sont enregistrés les résultats des tests Covid-19). Pourtant, devant l’afflux de personnes désireuses de se faire tester, ces conditions sont de moins en moins respectées, comme en témoigne le quotidien. Ces abus font également l’objet de plusieurs signalements après des ARS.

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