Covid-19 : Comment organiser des obsèques actuellement ?

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Depuis le 11 mai, la France est entrée dans une phase de déconfinement. Si rien n’est encore définitivement acquis, cette période devrait cependant permettre aux familles d’honorer la mémoire de leurs défunts et d’organiser leurs obsèques.

Le 16 mars dernier, Emmanuel Macron décrétait un grand confinement afin de lutter au mieux contre la propagation du Covid-19 sur le territoire français. Durant cette période, les familles des personnes ayant perdu la vie ont dû s’adapter pour organiser les obsèques de leurs proches, ne pouvant, par exemple, se réunir à plus de vingt personnes, pour leur rendre un dernier hommage. Deux mois plus tard, l’heure est au déconfinement mais des restrictions persistent dans le domaine funéraire. Dans un décret publié au Journal officiel le 29 avril, le gouvernement donne un ensemble de consignes et de lignes de conduite pour permettre à toutes les familles ainsi qu’aux autorités de gérer les obsèques dans les meilleures conditions possibles. Voici les informations à connaître :

Une mise en bière immédiate

Dans le cas d’un décès lié au coronavirus, le corps doit être immédiatement placé dans une housse mortuaire sur laquelle le nom du disparu est inscrit. Le rapatriement du corps des services médicaux jusqu’au lieu convenu avec la famille est pris en charge par l’Agence régionale de santé. C’est précisément cette structure qui financera l’opération. L’opérateur funéraire ne peut donc pas facturer cette prestation.

Les soins de conservation interdits

Les soins de thanatopraxie habituels sont, quant à eux, interdits avant la mise en bière du défunt décédé avéré ou probable du Covid-19, mais restent en vigueur dans tous les autres cas de figure. De même, les temps de recueillements ont été repensés : aucun défunt ne peut faire l’objet d’une présentation, en chambre funéraire, avec un cercueil ouvert. Seule alternative possible, les familles peuvent demander une ouverture de cinq à dix centimètres de la housse avant le placement du corps dans son cercueil et la fermeture définitive de celui-ci. Le nombre de personnes autorisées à entrer dans le crématorium ou dans la chambre funéraire est limité, au cas par cas et, en fonction de la configuration des lieux. Ce nombre peut être réduit à deux personnes.

Les cérémonies, toujours limitées aux plus proches

L’organisation des cérémonies funéraires civiles ou religieuses n’est possible que dans la stricte limite du cercle des intimes, donc en nombre très réduit (pas plus de vingt personnes, personnel funéraire compris) et en observant scrupuleusement les gestes barrières. Beaucoup de familles envisagent ainsi d’organiser une cérémonie d’hommage avec l’ensemble des proches du défunt après la crise.

Les cimetières de nouveau ouverts

Depuis le 11 mai dernier, les cimetières peuvent de nouveau accueillir les familles qui souhaitent se recueillir sur la tombe de leur défunt.

Les rites religieux perturbés

Les cérémonies d’obsèques dans les lieux de culte sont limitées à vingt personnes (célébrant et personnel des pompes funèbres compris). Les églises, basiliques et autres cathédrales restent inaccessibles aux croyants actuellement. A l’église, les messes en mémoire du défunt ne sont plus autorisées. Seule une prière à l’église ou au cimetière est possible. Par ailleurs, il reste impossible de toucher le cercueil : seul le célébrant peut bénir le cercueil et le passage du goupillon de main en main est formellement interdit.

La législation concernant la toilette des victimes du Covid-19 s’applique à tous. Selon le Conseil français du culte musulman (CFCM), la toilette mortuaire n’est plus autorisée au vu des contraintes décrites par la loi. Le maintien de la fermeture de nombreuses frontières hors Union européenne rend pratiquement impossible le transfert d’un fidèle vers son pays d’origine et contraint les familles à trouver une solution en France, malgré le manque de carrés musulmans en métropole.

Les synagogues, quant à elles, restent fermées et aucun kaddish (ndlr : la prière juive traditionnelle des endeuillés) ne pourra être pratiqué dans l’immédiat. Lors d’une réunion survenue le 21 avril, le chef de l’Etat affirmait qu’une reprise des services religieux était envisageable pour mi-juin.

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