Confinement : les astuces des mamans pour ne pas craquer

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Continuer à travailler, motiver les grands pour les activités scolaires, s’occuper des petits sans pouvoir sortir, pas facile pour les parents de gérer le confinement avec les enfants. Etablir un planning, définir des récompenses, s’accorder des plaisirs en famille, découvrez comment ces mamans ont fait preuve de créativité pour transformer le quotidien en moments de partage sans s’oublier.

Se mettre aux activité Montessori sans pression

Emilie, maman de Mila et Soa, 27 mois

« Après une première semaine de confinement chaotique, mon compagnon et moi avons tous les deux réalisé qu’il allait falloir nous organiser et clarifier les missions de chacun. J’ai eu besoin de créer un emploi du temps pour me repérer visuellement. Dans ce planning, nous avons convenu que nous nous occuperions des enfants sur une alternance de 2h et que l’autre parent serait en « temps libre », chacun occupant ce temps comme il l’entend (travail, détente…). Dans le temps libre, on compte aussi la « grasse matinée » de l’un des deux parents (lever 8h quand les enfants se réveillent à 6h). Cette organisation quasi militaire (celui qui fait à manger débarrasse et nettoie les biberons, celui qui fait la grasse matinée prend le relais à telle heure, celui qui fait l’activité physique du matin fait l’activité calme de l’après midi etc.) nous a vraiment permis de nous y retrouver et de trouver des repères dans ce nouveau contexte anxiogène. Sans parc, sans ludothèque, sans médiathèque, sans promenades en poussette et surtout… sans copains, c’est beaucoup plus dur que quand j’étais en congé parental. Heureusement la communauté de l’association Jumeaux et plus et les groupes WhatsApp des copains nous permettent d’échanger sur tout un tas d’activités ! Cela faisait très longtemps que j’avais envie de me mettre aux activités Montessori. Mais le perfectionnisme et le travail avaient eu raison de moi. J’ai donc décidé de m’amuser, de me lancer dans des activités sans me mettre la pression et c’est un réel succès ! On profite vraiment de ce temps pour être en famille et c’est chouette. »

Organiser des récréations par Skype avec les copains

Clémence, maman de 2 garçons de 5 et 8 ans, psychologue et auteur de www.kidzetfamily.fr

« J’ai préparé deux plannings différents et stables pour les jours d’école et les jours de détente. J’ai mis en place deux utilisations différentes des écrans côté scolaire et côté détente. Le fait de garder un emploi du temps me permet de les coucher tôt les veilles « d’école » et de faire un peu la fête les autres soirs. Je suis assez stricte car tout ce que j’autorise une fois sera définitivement perdue. Pour motiver les enfants à se mettre à leur bureau, j’organise des récréations par skype avec leur copains (ça libère mon téléphone). J’ai créé une école au mur pour chacun, avec un espace très adapté à leur travail. Le dimanche après-midi, on achète du popcorn et on met le salon dans le noir, portables éteints, on va au cinéma ! Pour les « je m’ennuie« , je dégaine soit une invention bizarre de lego, soit un audio sur SYBEL (plateforme de podcasts) section enfant. On cuisine beaucoup ensemble. Quand il fait froid, on fait de la gym sur mon lit double, avec la fenêtre ouverte. Pour moi, je prends des bains et je coupe parfois mon téléphone le soir ou toute une matinée. 3h sans téléphone, c’est une vraie détente pour moi . « 

Transformer ces opportunités en moments de partage avec les enfants

Joséphine-Charlotte, maman d’Eva et Anton, 4 ans et d’Inès, 9 ans

« Ce qui nous sauve, c’est une organisation plutôt bien ficelée et le fait de se laisser à chacun des plages horaires seuls. L’organisation assez carrée a permis que tout le monde prenne ses marques et cela rassure les enfants. Nous avons opté pour que je me mette en arrêt confinement afin de pouvoir faire l’école à nos 3 enfants. Mon mari s’isole la journée pour travailler. Je commence l’école dès le petit-déjeuner terminé, je m’occupe d’Eva et d’Anton (4 ans), tandis que ma grande Inès (9 ans) fait ses devoirs. La consigne : si on ne travaille pas, on aura moins de temps pour jouer dans notre cour l’après-midi ou faire des gâteaux, de la peinture. C’est la récompense. Eva et Anton adorent apporter le matériel d’école chaque matin sur la table. Inès est fière de s’atteler à la tâche pour en faire un maximum avant que je ne la rejoigne. C’est le papa qui prend le relais à midi. Pendant le repas des enfants, j’appelle ma famille, les amies et les collègues potes afin de me mettre à la page de ce qui se passe au travail. Ca permet de recharger les batteries (les appels de ma maman toujours positive me reboostent à bloc !) et d’éviter les moments où la coupe est pleine.
L’après-midi, à 15h30, on arrête ! On joue, on profite d’être ensemble. Arnaud nous rejoint pour prendre sa pause en jouant au foot avec les enfants. On transforme ces moments en opportunité de vivre de vrais moments de partage avec nos enfants. Le soir, quand ma grande se met au piano, ça sonne la fin de la journée, Eva et Anton rangent avec moi et Arnaud arrête de travailler. Le week-end, on en profite tous les 5. On trie ce qu’on n’avait jamais le temps de trier, on joue. Bien sûr, il y a des couacs, des moments ultra fatigants, de lassitude, de doutes. Mais ces moments uniques que l’on vit avec nos enfants sont des moments gravés pour eux…comme pour nous. »

Réinstaurer un système de bons points

Chloé Mortaud, miss France 2009, maman de Matis, 7 ans, cofondatrice de la marque de beauté Mademoiselle Provence, elle vit aux Etats-Unis

« Mon fils de 7 ans a une énergie débordante. Mes astuces pour tenir le coup : un emploi du temps et des “bons points” (oui, j’ai réinstauré les images et les bon points). Je m’organise le dimanche pour la semaine et j’essaie de suivre mon planning à la lettre ! A 7h15, je commence ma journée par un peu de méditation (5min), café, et lecture des informations (en espérant lire une nouvelle positive comme “ Le virus perd du terrain”), petit-déjeuner en famille. A 8h30, commencent les cours pour Mathis : ceux que ses profs ont envoyés que je complète avec d’autres activités que je récupère sur des sites éducatifs. S’il écoute bien, reste patient et atteint ses objectifs, je lui donne un bon point. Mon système : pour 10 bons points : une image. Et pour une image : un kit à bulle de savon, pour deux images : des cartes Pokémons… Ca le motive.
Pas facile de conjuguer travail à la maison et « maîtresse d’école » ! Vu que nous sommes tous dans le même bain, je trouve que tout le monde est plus “cool ». Pendant une visioconférence, sur un meeting ZOOM, il n’est pas rare de voir une petite tête, qui arrive pour un câlin. Et oui, les enfants sont à la maison! Nous sommes tous dans la même situation ! L’après-midi, c’est activité ludique pour mon fils (kit science, lego, et house party : visioconférence avec les copains). Le soir, quand mon fils est couché, c’est mon moment à moi ! Un bain chaud, télévision, les SIMS ! Je l’avoue j’ai re-craqué pour un jeu auquel je jouais quand j’étais ado…Je me libère la tête, je m’occupe ! Pas de news, pas de mauvaise nouvelle avant d’aller dormir… Je garde mon moment de rêverie loin de toute négativité. »

Organiser des fêtes dans l’appartement

Valentine, maman de Marius 13 ans, et Elisa 5 ans

« Pour tenir le coup, je réclame des gâteaux. On vient de fêter mon 3 e non-anniversaire en une semaine et demain on fera le non-anniversaire de ma fille. Ma fille a préparé une fête vendredi soir dernier, elle a passé la journée à préparer des décorations et elle en a scotché tout le salon. Au moins, elle s’est occupée seule. Une amie m’a suggérée une astuce que je ne vais pas tarder à tester : faire une affiche avec elle, sur laquelle on liste ensemble tout ce qu’elle aime faire… Quand il y a un creux ou une phase d’ennui, elle peut aller regarder pour se trouver une idée d’occupation. Apparemment ça marche très bien avec les siens. »

Instaurer des routines quotidiennes

Léa, maman de Benjamin et Nathan, 4 ans et demi

« Mon truc pour ne pas craquer, c’est la routine. Au moins, on sait ce qui nous attend. Tous les matins, on se lève à la même heure, on fait le petit-déjeuner puis les leçons de la maîtresse. Ensuite, mes enfants regardent la télé, pendant que je me douche, voire que je m’accorde un bain. On fait une sortie sur le parking de notre immeuble pour que les enfants se défoulent. Puis on déjeune. Ils font la sieste ou regardent un peu la télé pendant que je travaille. On enchaîne avec le goûter, sortie au parking et dîner. Depuis quelques jours, les enfants commencent à prendre le rythme même si cela reste très dur d’être confiné en tant que maman solo avec des jumeaux. Je suis plus apaisée car je me suis rendue compte que je faisais beaucoup d’erreurs au début. Par exemple, m’énerver dès qu’ils touchaient quelque chose dans les couloirs de l’immeuble ou dans l’ascenseur, ou encore regarder les actualités en leur présence. Maintenant, ils ont bien acquis le réflexe de se laver les mains régulièrement. »

Etablir un contact direct avec l’enseignante pour motiver mon fils

Anna, maman de Yann 6 ans et auteur du guide pour les familles bilingues https://bilingual-kid.com/guide-sur-le-bilinguisme

« Depuis le début du confinement, nous avons adopté des règles de fonctionnement qui ont servi de cadre à notre fils et à nous-mêmes. Nous les avons améliorés après la première semaine de sorte que maintenant, nous sommes « rodés ». Chacun des parents s’occupe de Yann une demi-journée chaque jour de la semaine. Pendant ce temps, l’autre parent travaille, à domicile. (Pour être tranquilles, nous avons aménagé un coin de travail dans notre chambre pour les appels et les visio-conférences). En semaine, le programme pour Yann reste le même quel que soit le jour : petit-déjeuner, travail pour l’école, sortie dans le jardin de l’immeuble (récréation), déjeuner, temps calme, goûter, deuxième sortie pour jouer, travail, activités autonomes, dîner. L’école à la maison a donc lieu deux fois par jour, une heure (parfois une heure et demie) le matin (avec lumni.fr) et une heure l’après-midi. Nous sommes en contact régulier avec l’enseignante de Yann (par mail et par téléphone) qui nous envoie des devoirs individualisés et reçoit les travaux de Yann (photos, enregistrements). Ce contact motive énormément Yann car l’autorité de l’enseignante en ce qui concerne le travail est plus élevée que la nôtre. Pendant le temps calme, Yann écoute des histoires en polonais dans sa chambre, grâce aux audiobooks. Cela lui permet de se ressourcer dans sa langue maternelle et nous donne une heure supplémentaire pour travailler. Le soir, après le temps d’activités autonomes, nous appelons régulièrement les grands-parents en Pologne. D’habitude, il nous manque du temps pour les appeler.
Faire des gâteaux, bricoler, faire du yoga, le week-end, nous essayons d’avoir des activités plus particulières ensemble, en famille. L’après-midi, nous avons rendez-vous dans notre  » salon de thé », la grande table du salon que nous avons rebaptisée, où nous jouons à des jeux de société. Au début du confinement, nous avons défini en couple ce qu’il ne fallait absolument pas faire : augmenter le temps passé devant la télévision (sauf pour l’école) et les dessins animés, autoriser des jeux vidéos, décaler l’heure de coucher, sauter l’école à la maison. Et nous nous y tenons. Ce qui nous aide à ne pas craquer ? La division du temps entre les deux parents, le rythme adopté (le planning dessiné par Yann et accroché sur le frigo), les sorties dans le jardin de l’immeuble (aussi bénéfiques pour Yann que pour nous), le temps calme après le déjeuner et le temps d’activités autonomes en fin d’après-midi. Depuis une semaine, j’ai l’impression que je commence à m’habituer à ce rythme et à y prendre goût. Surtout, je ne vois pas les jours passer, tellement ils sont remplis. »

Faire des moments avec les enfants ma soupape

Hélène, maman de Roxane et Liv, 7 mois

« La période est stressante, la crise secoue mon entreprise. J’essaie de faire que mes enfants soient ma soupape. Le matin, je laisse le papa dormir et je m’occupe de mes filles. Biberon, habillage, je les recouche, puis je file sous la douche et je gère les urgences du boulot. L’après-midi, c’est le papa qui les gère car il est en chômage partiel. Le plus dur, c’est quand j’entends qu’il est un peu débordé ou énervé. Je suis tentée d’intervenir mais je me répète que quand je ne suis pas là et qu’elles sont seules avec la nounou, personne ne meurt. Tant pis si je dois ensuite rattraper les énormes taches de compote sur les cols et les manches. Vers 18h, je m’accorde une pause dans mon travail et je retrouve les filles pour jouer, et pour le rituel du soir (bib, pyjama, dodo). Le soir, je me pose à nouveau sur mes dossiers de fond, car j’ai du calme pour me concentrer. »

S’accorder des petits plaisirs dans la journée »

Céline, maman d’Egon-Lou, 10 ans

« J’ai téléchargé une appli de yoga (Asana Rebel). Le matin, pendant que mon fils dort encore, je me fais une séance de 30 minutes à une heure. Cela me permet de bien démarrer la journée. Tous les soirs, on fait une séance de sport ensemble avec le programme Ring fit sur la console Nintendo Switch. On transpire vraiment. Et on tente de nouvelles expériences comme un barbecue dans notre mini-jardin avec du petit bois ramassé aux alentours. On a fait cuire des épis de maïs, c’était un déjeuner rigolo. »

Jouer à « haut les mains, on ne touche à rien »

Sophie, maman d’Alix et Héloïse, 4 ans

« Notre stratégie principale est de conserver un rythme quasi normal pour perturber nos filles le moins possible. Nous nous levons tous les matins à une heure précise, plus tardive qu’à la normale mais régulière. Ensuite, bain un jour sur 2 ou toilette rapide, choix des vêtements par les enfants, cela facilite l’habillage. Ensuite, c’est quartier libre, c’est-à-dire que nous les laissons jouer tranquillement. Parfois, nous allons faire une courte promenade dehors avec notre jeu « haut les mains, on ne touche à rien ». Ensuite, nous organisons une séance de dessin assez brève car les enfants de leur âge ne sont en mesure de se concentrer que très peu de temps. Nous faisons preuve de persuasion mais en limitant la contrainte un maximum. A l’heure du déjeuner, nous choisissons le menu et préparons ensemble. Elles n’ont pas beaucoup d’appétit en ce moment, j’essaie de leur faire plaisir. Après le déjeuner, sieste obligatoire. On est parfois obligé de faire appel à une petite dose de chantage, comme promettre des petits jeux, un cadeau ou un Facetime avec Mamie à leur réveil. Après le goûter, nous choisissons ensemble une activité, proposée par leur instituteur Sébastien. Lecture, chant, danse, yoga ….
Nous avons, par exemple, conçu un tableau avec un drap et des objets de la maison et dessiné et photographié une « île au milieu de la mer » qui a été diffusée à tous les parents de la classe. Nous avons aussi joué au jeu des prénoms. Il s’agit d’écrire 5 prénoms dont le leur en lettres bâtons et elles doivent retrouver le leur. Il y a aussi l’activité comptage où nous mettons des groupes de 4 ou 5 objets identiques (haricots verts, pommes de pins, cuillères, …) et nous leur demandons par exemple de prendre 4 pommes de pin, 3 cuillères… A chaque réussite, nous applaudissons avec de grands bravos ! Nous essayons de faire preuve de créativité : peinture et descriptifs de leurs oeuvre (amusant à lire plus tard), observation d’une pomme de terre (j’ai planté une pomme de terre germée dans une jardinière sur notre terrasse) et une pousse vient d’apparaître, nous suivons son évolution), jeux d’adresse (on a découpé un carton et on lance des petites balles dans les trous). »

Faire une activité individuelle avec chaque enfant

Benti, maman de 4 enfants

« Directrice dans la fonction publique en télétravail, j’ai dit à mon boss et mes collègues la vérité : « non je ne pourrais pas bosser 39h mais seulement un mi-temps ». Mes collègues étaient soulagées car elles n’osaient pas dire qu’elles bossaient à mi-temps. Mes enfants ont fait une affiche pour l’accrocher à la porte de ma chambre : « ne pas déranger, maman travaille ». J’aide aux devoirs le matin de 9h à 11h et j’ai lâché prise si les devoirs n’étaient pas finis. On reprend le lendemain ! Côté vie de couple, les disputes ont explosé. On essaie de se préserver une soirée par semaine en tête-à-tête et de réfléchir à un voyage pour la sortie de confinement. Si je sens que je vais exploser, je fais des exercices de sophrologie ou j’appelle mes copines le soir. Je fais une activité individuelle (quelque chose de simple) avec chacun de mes enfants. Et cela aide beaucoup à rendre la maison plus calme. »

Faire un tour de poussette pour que l’autre parent puisse s’isoler

Géraldine, maman de jumeaux de 10,5 mois

« Confinés avec deux bébés de 10 mois et demi, j’ai prévenu mon équipe que je serai à mi-temps. Avec le papa, on s’organise pour s’en occuper par demi-journée. L’un de nous sort une heure par jour faire un tour de poussette pour que l’autre ait une heure seul(e) dans l’appart. Je profite de cette promenade pour passer des coups de fil à mon équipe. J’essaie de faire de grosses quantités de purée pour que ça dure plusieurs jours et sinon, tant pis, c’est petit pot. »

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