La cour d’assises de Paris a condamné un promoteur de soirées branchées de la capitale à douze années de prison, vendredi 18 mars 2022, pour avoir violé deux jeunes femmes.
Les faits se sont déroulés à une semaine d’intervalle, en juillet 2019. Il a drogué l’une d’elles à son insu.
Deux victimes rencontrées en boîte de nuit
L’homme d’une trentaine d’années se décrit comme un rabatteur de « jolies filles » pour des soirées. Il a commis deux agressions sexuelles, sur une touriste bulgare de 37 ans le 10 juillet 2019, puis sur une étudiante en école de commerce de 20 ans le 17 du même mois, écrit Le Parisien.
Il aurait rencontré ses deux victimes en boîte de nuit. La première raconte s’être réveillée nue dans un appartement qu’elle ne connaissait pas, tandis que l’accusé était en train de la violer. La Bulgare avait fait un black-out d’alcool plus tôt dans la soirée, au club Key, situé dans le 9e arrondissement de Paris.
La seconde a rencontré son agresseur dans un autre club parisien, le Matignon (8e), qu’elle aurait suivi, là encore, au Key. Prise de vertiges après trois verres, elle a été conduite chez son agresseur, qui lui a servi un verre d’eau contenant de la MDMA (ou ecstasy). Au procès, il a expliqué qu’il avait fait cela pour « pimenter la soirée ».
Il l’a également violée.
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Une condamnation importante quant à la notion de consentement
Sa peine est assortie de 3 ans de suivi socio-judiciaire. Au matin du verdict, le procureur avait requis jusqu’à 14 ans de prison.
« Cette décision est très importante : la cour vient d’entériner le fait qu’il ne peut exister aucun consentement, dès lors que l’on administre une drogue à autrui à son insu« , a noté l’avocat de l’une des victimes dans les colonnes du Parisien.
Le mis en cause était jugé du 8 au 11 mars. Tout au long de l’enquête, il a nié avoir violé les deux femmes, assurant que les relations sexuelles étaient consenties. L’homme était déjà connu des forces de l’ordre puisqu’il avait été condamné à 3 ans de prison en octobre 2008 pour un autre viol.
Il se réserve le droit de faire appel de cette décision de justice, ont déclaré ses avocats Mes Alexandra Boret et Raphaëlle Rischmann.
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