Comment une drag-queen fait chavirer les cœurs « Trois nuits par semaine »

  • Un photographe s’éprend d’une drag-queen et doit composer avec sa nouvelle passion.
  • « Trois nuits par semaine », premier film de Florent Gouleou, fait découvrir le milieu des « Drags ».
  • Il s’agit surtout d’une belle histoire d’amour emportée par Pablo Pauly et la découverte Romain Eck.

Une histoire d’amour réjouissante ! Trois nuits par semaine, découvert à Venise, orchestre la rencontre entre un photographe hétérosexuel incarné par Pablo Pauly, et Cookie Kunty une drag-queen flamboyante jouée par Romain Eck qui fait ses débuts à l’écran. « Le rôle a été écrit pour moi ce qui était très gratifiant, raconte ce dernier à 20 Minutes. C’était la première fois que j’étais filmé « en civil » et je voulais ne décevoir ni les autres, ni moi-même. »

La métamorphose de ce jeune homme réservé en reine de la nuit est absolument magique. Romain Eck peut être fier de l’image qu’il donne de lui-même et d’un milieu généreux. « Tout le monde est bienvenu chez les drags, confirme Pablo Pauly à 20 Minutes. C’est ce que j’ai découvert en tournant le film et c’est aussi ce que nous avons voulu montrer. » Les choses ne sont pourtant pas faciles pour le héros qui doit faire accepter sa nouvelle situation sentimentale à sa compagne jouée par Hafsia Herzi.

Un regard constamment bienveillant

Comme le héros, le spectateur se laisse envoûter par la double personnalité de Cookie/Romain qui a le courage de dévoiler ses failles et de montrer les détails de sa transformation. « Les regards bienveillants notamment de Pablo et de Florent ont été déterminants, confie-t-il. Ils m’ont permis de me mettre à nu sans ressentir de jugement. J’espère que cela se voit dans le film. » Pari gagné ! Cookie et ses amies deviennent nos « potesses » le temps de la projection tant leur joie de vivre est étincelante même dans l’adversité.

« Le film est avant tout une histoire d’amour comme une autre, martèle Romain Eck. Elle se passe chez les « drags » mais ce qui prime, ce sont les sentiments que ressentent les personnages. » Les rapports entre les amants ne sont pas faciles dans ce film tendre qui réussit à éviter la caricature sans pour autant tomber dans un naturalisme glauque. L’un et l’autre doivent concilier des vies diurnes et nocturnes très différentes avec leurs obligations diverses. On pense bien évidemment à Priscilla, Folle du désert de Stephan Elliott mais Trois nuits par semaine est ancrée dans la réalité de la France actuelle ce qui rend le film d’autant plus passionnant.

« Etre drag-queen est une façon d’affirmer sa liberté et c’est pour partager cette joie que j’encourage tout le monde à venir voir des shows drags, » déclare Romain Eck. Ce bonheur et cette solidarité déteignent sur l’ensemble d’un premier film sincère et réussi.

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