- Tout le monde peut se faire escroquer
- L’escroc évolue avec son temps
- Un escroc à la maison
- Les arnaqueurs ne sont pas que derrière les ordinateurs
- Les bonnes pratiques pour contrer les arnaques
- Prévenir l’escroquerie en protégeant ses proches
L’arnaque est à la mode, en tout cas si l’on en croit le catalogue Netflix de ce début d’année 2022. Les Simon Leviev et autres Anna Delvey auraient presque rendu l’escroquerie trendy. Pourtant, la réalité est loin d’être aussi amusante et glamour que le montre ces programmes.
La preuve, nous avons tous été sollicité.es au moins une fois pour gérer notre CPF, l’arnaque massive désormais bien connue, servant à collecter illégalement des informations personnelles ou professionnelles pour usage frauduleux.
Si les escroqueries de ce type sont aujourd’hui dénoncées, ne dormons pas sur nos deux oreilles pour autant. “Les mots sont complexes, souligne Olivia Mons, porte-parole de l’association France Victimes, quand on parle d’arnaque virtuelle, on a l’impression que ça n’a pas de répercussions dans la vraie vie et qu’un escroc ne peut pas s’immiscer dans notre quotidien, alors que si et ça peut être très grave”.
Tout le monde peut se faire escroquer
Il est essentiel de rappeler d’entrée que tout le monde peut se faire escroquer et que personne ne doit se sentir intouchable face aux fraudeurs.
“Il n’y a tout simplement pas de profil. On peut avoir les meilleurs réflexes en matière de sécurité numérique et toujours se faire avoir”, appuie notre spécialiste qui dégaine l’exemple des cyber-attaques régulières contre les grandes institutions.
Ainsi, pour Olivia Mons, il y a du bon dans la popularisation des faits divers rapportant les histoires d’escroqué.es. “Le fait que ces arnaques deviennent des objets audiovisuels et sociologiques est intéressant parce que cela permet de montrer que les victimes ne sont pas seules à vivre ces choses-là », ajoute celle qui déplore le sentiment de honte et de culpabilité qui envahit souvent les personnes visées par les escrocs.
Quant au victim blaming dont elles sont souvent la cible, la spécialiste regrette le regard accusateur du public. « Ce n’est ni de la bêtise, ni de la naïveté, mais une emprise qui peut être de différentes natures”, avertit Olivia Mons.
L’escroc évolue avec son temps
En effet, les criminels jouent de techniques bien rodées, adaptées à la société et aux nouvelles technologies. Ainsi, on peut assurer qu’il existe autant d’arnaqueurs que d’arnaques.
S’il y a quelques années, leur terrain de jeu était le courrier ou le minitel, le hameçonnage s’est presque décliné à l’infini et s’est surtout généralisé. En 2021, ce sont 35 000 signalements pour arnaques en ligne qui ont été envoyés à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), selon France Info.
On pense connaître les gens, mais il y a des personnes qui sont expertes dans la manipulation, maîtresses en l’art de se dissimuler.
« Les escrocs, et encore plus les cyber-escrocs, sont hyper attentifs à tous les développements de la société, qu’ils soient comportementaux ou technologiques”, prévient Olivia Mons, porte-parole de France Victimes.
Le plus gros chamboulement en date ? La pandémie, qui a favorisé l’entre-soi et l’utilisation excessive d’Internet selon notre experte. “Les personnes malveillantes ont profité du boom des applications de rencontre et des jeux en ligne pour infiltrer nos failles et usurper notre identité ou nous soutirer de l’argent”, rapporte-t-elle.
Un escroc à la maison
Mais les personnes malveillantes sont parfois plus proches qu’on ne le croit. “On pense connaître les gens, mais il y a des personnes qui sont expertes dans la manipulation, maîtresses en l’art de se dissimuler”, pointe Anne-Clotilde Ziégler*, psychologue.
En famille, en amour ou au travail, l’experte conseille donc de rester vigilant.e. “Déjà, gare aux doubles visages, si la personne est charmante quand elle a besoin de quelque chose et odieuse le reste du temps, elle est certainement intéressée”.
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