Comment les médias s’engagent contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes

Plus de cinquante dirigeants de groupes de presse, de sociétés de production et de labels de musique se sont rendus, ce mardi 21 janvier, au ministère de la Culture pour signer une charte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Une mobilisation nécessaire pour Laurence Bachman, co-présidente de l’association Pour Les Femmes Dans les Médias (PDFM), qui déplore le retard de la France sur ces questions.

Le 8 février 2019, Checknews révèle les exactions d’un groupe Facebook privé baptisé la Ligue du LOL. Pendant des années, certains membres de ce « clan », essentiellement de jeunes hommes journalistes, auraient pris plaisir à harceler des étudiantes en journalisme et des féministes. Dès lors, certains commentateurs n’hésitent pas à qualifier cette affaire de #MeToo du journalisme français. Rapidement, #NousToutes réagit et publie « Entendu à la rédac », une enquête choc sur le harcèlement, la misogynie, le sexisme, mais aussi, les agressions sexuelles, dont sont victimes les femmes qui évoluent au sein des médias. Pour lutter contre ce fléau, plus d’une cinquantaine de groupes de presse ont accepté de répondre à l’appel lancé par l’association PFDM et de signer une charte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. « C’est essentiel qu’on se mobilise », assure Laurence Bachman, co-présidente de l’association Pour Les Femmes Dans les Médias, à l’origine de la charte.

« Malheureusement, le harcèlement est partout »

« Là, on se retrouve à plus de 55 signataires, du monde de la presse, du monde de la musique… qui viennent dire stop au harcèlement et aux agissements sexuels », se réjouit la productrice, qui précise cependant, « cette charte n’engage pas juridiquement, puisque nous sommes bénévoles pour l’association, mais informe les entreprises de médias. »
« Aujourd’hui, cet engagement est absolument nécessaire parce que si on n’est pas volontariste, rien ne bouge et depuis #MeToo, on s’aperçoit quand on regarde les entreprises que très peu de choses sont faites et que, malheureusement, le harcèlement est partout, deplore-t-elle. « Signer une charte, même s’il n’y a pas de sanctions, ça veut dire qu’on veut faire changer les choses et qu’on agi. C’est un premier pas. Il y a aussi un énorme boulot à faire dans la parité. Plus il y aura de femmes à des postes à responsabilités, moins il y aura de harcèlement et de sexisme dans les entreprises. C’est donc aussi une de nos priorités », conclut la productrice qui espère bien voir les lignes bouger d’ici deux à trois ans.

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