- Après une année marquée par la crise sanitaire et l’occupation du théâtre, la Criée à Marseille a construit une saison riche en propositions.
- Certains spectacles n’ayant pu être joués cette année ont pu être reprogrammés.
Seuls cinq spectacles ont pu jouer normalement cette saison. Le théâtre national de La Criée à
Marseille a souffert comme ailleurs de la crise sanitaire, et espère bien tourner définitivement la page de cette année noire pour le spectacle. « Cette saison vient après un moment inédit, une année particulière qui fait que l’art a été empêché », lâche la directrice des lieux, Macha Makeïeff, en préambule de la présentation de saison 2021-2022.
Pas un mot sur l’occupation du théâtre pendant trois mois, qui a retardé sa réouverture. L’heure est à la présentation des 80 projets de cette saison construite « comme une revanche à tout ce silence ». Au total, ce sont 254 levers de rideaux attendus, et près de 94.500 places à la vente, au prix médian de 13 euros. « En réaction à la grande précarité des étudiants, on a ouvert à 1 euro symbolique un certain nombre de places sur l’ensemble de la saison », ajoute Macha Makeïeff, qui passe aussi le message aux abonnés de revenir, mais plus encore « de venir souvent et avec d’autres ». « Oui la saison va se tenir », assure-t-elle.
Grandes sagas
Pour convaincre le public de (re) trouver le chemin de la Criée, Macha Makeïeff a de belles propositions dans sa besace. Plusieurs sont des reports de la saison passée, comme Le jeu des Ombres de Jean Bellorini, véritable spectacle opéra à ne pas manquer, ou La réponse des Hommes de Tiphaine Raffier, qui fait partie des jeunes artistes à suivre. On retrouve aussi Joël Pommerat et
Olivier Py, qui reviennent avec des spectacles tout publics, ou encore
Christophe Honoré et Caroline Gieula Nguyen avec de véritables sagas (familiale pour le premier, futuriste pour la seconde).
Sans oublier Actoral qui promet de beaux moments, notamment avec Showgirl de et avec Marlène Saldana (révélée en fabuleuse Jacques Demy dans Les Idoles de Christophe Honoré). « Sur le corps de la femme, elle en dit long », sourit Macha Makeïeff, qui a aussi choisi le personnage de Médée, « grand mythe de la vengeance féminine », pour ouvrir la saison, dans une mise en scène signée du prometteur Tommy Milliot.
Du théâtre, mais aussi de la musique, de la danse, des rencontres, et les actions de médiation scolaire qui vont reprendre. « On multiplie les « Première fois par la mer », qui permet de prendre le bateau depuis le Mucem et de découvrir le théâtre en l’associant à une aventure, explique Macha Makeïeff. Cette philosophie de la première fois est essentielle, pour les enfants mais aussi pour toutes les personnes éloignées du théâtre. »
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