- La bande dessinée « Montpellier, des guerres de religion à nos jours », vient de sortir.
- Elle a été réalisée par le scénariste Dobbs et neuf dessinateurs du coin.
- Tous ont dû faire de grosses recherches pour reconstituer le Clapas d’antan.
Dans la dernière bande dessinée de Dobbs, le lecteur est plongé dans une guerre entre Catholiques et Protestants, suit les mésaventures d’un jeune homme qui expérimente le premier parachute, ou est embringué dans une manifestation de vignerons. Ces histoires, elles ont vraiment eu lieu. Dans Montpellier, des guerres de religion à nos jours (éditions Petit à petit), le scénariste héraultais, roi de l’adaptation historique, signe une fresque sur la capitale du Languedoc, du XVIe siècle à aujourd’hui.
Pour donner vie au scénario et aux dialogues du deuxième tome de cette bande dessinée, Dobbs, diplômé en histoire militaire, s’est entouré, comme à son habitude, d’experts, pour coller au mieux à la réalité des événements. Un travail mené, aussi, avec l’autrice Béatrice Merdrignac, qui travaille sur la collection de l’histoire des villes, des éditions Petit à petit. Avec ces spécialistes, « on échange énormément, on partage des documents, des référents, explique Dobbs. On vérifie les données, pour être sûr que l’on est raccord sur les faits, mais aussi sur les costumes, sur les véhicules, l’architecture, etc. C’est important, pour ne pas commettre d’anachronismes. »
« Des gens du quotidien qui vivent des choses extraordinaires »
Tout au long de la bande dessinée, on croise le chimiste, médecin et homme politique Jean-Antoine Chaptal à la fin de sa vie, ou l’ancien maire Georges Frêche. Mais surtout, des Montpelliérains confrontés aux péripéties de l’histoire. « C’est plus immersif, il y a plus d’empathie, note le scénariste. Des gens du quotidien qui vivent des choses extraordinaires. » Alors forcément, ces moines empêtrés dans les guerres de religion, au XVIe siècle, ces habitants dont l’alimentation est rationnée, lors de la Seconde Guerre mondiale ou qui regardent l’inauguration du quartier Antigone, à la télévision, sortent de l’imagination des auteurs. « On joue dans un contexte qui est réel et réaliste, avec des personnages et des anecdotes qui peuvent lorgner sur le fictionnel », confie Dobbs.
Neuf dessinateurs du coin ont travaillé à la réalisation de la bande dessinée. Notamment le Melgorien Alain Peticlerc, qui a dessiné le destin de soldats, bousculé par le siège de Montpellier, au XVIIe siècle. Si, lui aussi, a fait travailler son imagination, il a effectué de grosses recherches pour imaginer le Clapas d’il y a quatre siècles. Notamment sur comment était l’Ecusson d’antan, en particulier « les tuiles, pour éviter de dessiner des toitures trop modernes, confie Alain Peticlerc. J’ai fait des recherches aussi sur les looks, en regardant des films retraçant cette époque, pour être au plus proche de la réalité. »
Et pour les lecteurs qui souhaitent en savoir plus, la bande dessinée est dotée de pages explicatives sur les différentes époques. Certaines planches s’achèvent avec un stimulant cliffhanger, qui donne envie de se lancer dans ses propres recherches…
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