Clitoris peu stimulé, douleurs, manque de connexion : les meilleures positions sexuelles pour surmonter les difficultés intimes

  • Une variante du missionnaire pour favoriser la stimulation clitoridienne
  • Retarder l’éjaculation grâce à la position de la ‘cow-girl’
  • Intention, communication, regards : comment favoriser l’intimité entre les partenaires ?
  • Les douleurs vaginales, une gêne intime anormale

« C’est dans l’hexagone que l’on compte le plus de femmes insatisfaites de leur vie sexuelle : 35% », révélait un récent sondage IFOP.  Car parfois, malgré toute la bonne volonté du monde, s’installent entre les partenaires des difficultés d’ordre intime.

Mais si tester de nouvelles positions était finalement le secret d’une vie sexuelle épanouie ? C’est ce qu’avance la américaine clinique Between Us, qui s’est penchée sur le sujet. En rassemblant les conseils de 43 sexologues dans une étude, l’institution a mis en lumière les bienfaits de certaines positions sexuelles. 

Attention toutefois à « ne pas tomber dans l’injonction à essayer X positions pour qualifier le rapport sexuel de réussi ou d’érotique. On ne doit pas faire un certain nombre de positions pour être pourvoyeur de plaisir. Parfois, cela empêche même nos capteurs sensoriels de ressentir pleinement la stimulation. Le corps a besoin de s’adapter aux stimuli proposés : si on change trop souvent, il sera saturé d’informations et n’aura pas le temps d’apprécier ce qu’il se passe », commence Céline Vendé, sexologue. 

Néanmoins, selon la clinique Between Us et les sexologues interrogé.es, certaines gênes intimes comme l’éjaculation prématurée, la perte d’intimité ou encore les douleurs vaginales lors des rapports pourraient être soulagées facilement. “Je préfère le mot ‘gênes’ à celui de ‘problèmes’. Car dire qu’on a des ‘problèmes’ est très stigmatisant. Cela signifie que l’on doit apporter des solutions. Alors que si on a une ‘gêne’, on peut essayer de la contourner”, nuance l’experte.

Et pourquoi pas, pour cela, tester de nouvelles positions ? 

Une variante du missionnaire pour favoriser la stimulation clitoridienne

D’abord, le clitoris est l’organe essentiel du plaisir féminin. « Faire l’amour en ignorant ce détonateur orgasmique équivaut à zapper le pénis : ça peut marcher, mais c’est moins simple », explique Maïa Mazaurette, autrice de Le sexe selon Maïa (La Martiniere, 2020) au Monde.

Et bien que le sexe ne soit pas conditionné à l’orgasme, il peut être réellement plaisant pour la femme de stimuler son clitoris. Ainsi, « la cow-girl, la levrette, la technique de l’alignement coïtal et la cow-girl inversée [sont] les meilleures positions pour la stimulation du clitoris”, d’après l’étude sus-mentionnée. 

Plus en détails, la technique dite d’alignement coïtal est en fait semblable à la position du missionnaire, où un partenaire se trouve au-dessus de la femme. Mais à la différence de celui-ci, la personne au-dessus se déplace différemment lors du rapport. “Une variante de la position missionnaire est la technique d’alignement coïtal (CAT), qui permet aux personnes ayant une vulve de s’allonger sur le dos avec un oreiller sous les hanches pour permettre un contact plus direct avec le clitoris”, propose Rebecca Lahann, sexologue. 

Mais la pénétration n’est pas l’unique moyen de stimuler le clitoris de la femme : les ‘préliminaires’ sont tout aussi efficaces. “Dans cette étude, la référence est la sexualité pénétrative, se désole l’experte Céline Vendé. Mais on peut sortir du cadre du seul rapport coïtal, de la seule pénétration, et englober aussi la sexualité non pénétrative, diversifiée et pourvoyeuse de jouissance, de plaisir et de fusion avec le ou la partenaire”. Ainsi, à l’aide de sextoys ou même de doigts, la stimulation clitoridienne sera toute autant efficace. 

Retarder l’éjaculation grâce à la position de la ‘cow-girl’

Au même titre que l’orgasme ou que la pénétration, il est aujourd’hui admis qu’un rapport sexuel n’a pas besoin de durer des heures. Néanmoins, l’éjaculation précoce peut, elle, s’avérer très frustrante, aussi bien pour les hommes concernés que pour leur partenaire. Alors pour éviter cette gêne intime, les sexologues interrogé.es par la clinique présentent certaines positions, qui peuvent aider à retarder ce moment, à commencer par la position de la cuillère. 

Pour cette position, les partenaires sont tournés dans la même direction, collés l’un à l’autre, dos contre ventre. “La cuillère peut souvent être associée à une activité post-coïtale, mais en tant que position sexuelle, elle a ses propres mérites. Elle vous donne beaucoup de contrôle, un contact peau à peau optimal, une bonne quantité de flux sanguin vers le pénis, et en raison de l’angle et de la poussée peu profonde, il ralentit la capacité d’aller trop vite”, précise Chamin Ajjan, sexologue. 

Néanmoins, d’après la spécialiste Céline Vendé, c’est la position de la cowgirl qui est la plus efficace pour faire durer le rapport sexuel. « Il faut prendre en compte la tension musculaire générale qui précipite l’éjaculation. Plus le corps est tendu, plus l’éjaculation va être rapide. Donc la meilleure position est la cowgirl, car l’homme peut être très détendu. S’il est assez passif, bien allongé, et qu’il régule la vitesse des mouvements du bassin, c’est la position favorable pour contrôler l’éjaculation”, explique-t-elle. 

Intention, communication, regards : comment favoriser l’intimité entre les partenaires ?

Mais la position de la cuillère n’est pas seulement bénéfique à la durée du rapport sexuel. En effet, elle a d’autres avantages pour les partenaires : “en prime, de nombreuses femmes qui apprécient la position de cuillère apprécient l’intimité, le confort et la proximité qu’elle procure”, explique la psychologue et sexologue Rachel Needle, dans l’étude. Sans oublier la position du lotus – où la femme est assise sur son partenaire, face à lui – qui est aussi une excellente façon de favoriser la proximité entre les partenaires. 

Heureusement, au-delà des positions sexuelles, d’autres facteurs entrent en compte pour (re)favoriser l’intimité entre deux partenaires. Tout commence par la communication. Mais aussi par la confiance et le lâcher-prise. “L’intimité pendant les rapports sexuels est obtenue grâce à des relations sexuelles mutuellement épanouissantes et amusantes, explorer et partager vos propres désirs et besoins sexuels est important”, ajoute Karina Mackenzie, thérapeute psychosexuelle et relationnelle. 

Une intimité essentielle mais variable d’une personne à l’autre. “L’intimité est un sujet trop peu abordé. Mais globalement, c’est l’intention qu’on met qui génère l’intimité. On peut faire un missionnaire, les visages proches, se regarder, mais s’il n’y a pas d’intention, cela peut être très mécanique. Au contraire, une position où les partenaires ne se voient pas peut générer beaucoup de complicité, s’il y a un échange de paroles, de regards, des caresses, si on utilise un miroir”, explique à son tour la sexologue Céline Vendé.

Les douleurs vaginales, une gêne intime anormale

Pour finir, nombreuses sont les femmes qui ressentent des douleurs pendant les rapports sexuels (l’étude les citent parmi les « problèmes sexuels » à résoudre via certaines position). Mais rappelons bien que “les douleurs ne sont jamais normales. Elles peuvent d’abord indiquer que le rapport est trop fort, trop intense ou que le vagin n’est pas préparé. Les études disent qu’en moyenne, pour une femme en bonne santé, le vagin au niveau le plus bas d’excitation physiologique met en moyenne 15 à 20 min pour être suffisamment lubrifié, vascularisé, érotisé, pour pouvoir prétendre à une pénétration agréable”, avertit toujours la sexologue. 

Pour soulager ces douleurs, les expert.es recommandent des positions sexuelles où la femme est totalement maîtresse du mouvement, de la profondeur et de la rapidité du rapport. « Rappelez-vous que la douleur ne devrait pas être présente dans le sexe (sauf si c’est ce que vous recherchez), et le sexe est tellement plus que la pénétration, alors faites ce que vous aimez”, ajoute de son côté la sexologue, Danica Mitchell. Ainsi, usez du lubrifiant et des vibromasseurs, sans oublier des célèbres ‘préliminaires’. 

Et si les douleurs persistent, il faut surtout consulter, car elles peuvent également cacher une pathologique. “Les dyspareunies profondes peuvent aussi être dues à une endométriose, à un fibrome, à des cystites, à des mycoses ou encore à un vaginisme. La douleur est un indicateur qu’envoie le corps qui soit n’est pas préparé – cause physiologique – ou qui souffre d’une pathologie. Il arrive que nous ne soyons pas suffisamment réceptives à nos sensations corporelles. Il est important de davantage écouter son corps”, souligne finalement Céline Vendé. 

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