Claire Chazal : Violentée par PPDA !

Dans son livre à charge contre l’ex-présentateur de TF1, la journaliste Hélène Devynck évoque ce qu’aurait subi la mère de François…

L’affaire fait grand bruit. Dans son livre, Impunité, paru le 23 septembre aux éditions du Seuil, la journaliste Hélène Devynck dresse un panorama étendu des accusations à caractère sexuel qui entourent Patrick Poivre d’Arvor depuis plusieurs mois.

À cette longue liste s’ajoutent d’ailleurs ces nouvelles plaintes, déposées par deux femmes contre le présentateur et rapportées par Le Parisien de ce 30 septembre.

Victime présumée d’un viol qu’aurait perpétré ce dernier (une plainte classée sans suite), l’ex-collaboratrice de PPDA au JT de TF1 de 1991 à 1993 évoque sa propre expérience tout en relayant la parole d’autres femmes, réunies au sein d’un collectif en colère contre la justice et celui qui serait dépeint au fil des pages comme un prédateur. C’est à l’arrivée un livre déchirant et confondant de lucidité sur les violences faites aux femmes.

Emprise

Plusieurs pages retracent la relation tumultueuse et complexe qui aurait uni PPDA et Claire Chazal, laquelle n’a jamais souhaité incriminer la star de l’info, sans doute pour protéger leur fils, François (lire l’encadré). Hélène Devynck y décrit une réalité sordide. « Il [PPDA, ndlr] a mis dix ans à reconnaître leur enfant. En attendant, elle ne s’autorisait pas à dire publiquement qui était le père.

“Il aurait déchiqueté sa garde-robe avec des ciseaux.”

De son côté, il organisait de fausses photos volées, convoquait les paparazzis pour capturer les images de leur fils dans ses bras sous des ciels exotiques et gratuits (sa radinerie était proverbiale) […] Des rumeurs circulaient sur d’autres violences. » L’autrice précise : « Il aurait déchiqueté sa garde-robe avec des ciseaux, pissé sur le canapé d’un rival. Je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Ce que je sais, ce que tout le monde savait, c’est que la souffrance de sa compagne était exposée et massive. »

Le ton est grave et empathique. Hélène Devynck décrit par le menu les mécanismes de l’emprise dont aurait souffert en silence Claire Chazal et en fait un exemple édifiant. « Patrick Poivre d’Arvor se comportait en tyran désinvolte et présomptueux qui maltraitait publiquement sa compagne, Claire Chazal », affirme l’écrivaine. Qui n’hésite pas à établir un parallèle avec une autre star de l’info. « Deux femmes incarnaient la réussite dans la France de TF1. Claire Chazal et Anne Sinclair. […] Les deux ont supporté l’extrême de la domination [Anne Sinclair l’a parfaitement évoquée au sujet de Dominique Strauss-Kahn dans son livre publié chez Grasset, Passé composé , ndlr…]. Peut-être que c’était vraiment ça, le modèle : des femmes exemplaires dont on mettait en scène la résistance au récit du viol. […] Claire Chazal est une victime, comme nous. Pour elle aussi, le déni est l’option la moins coûteuse à court terme. […] Dans son autobiographie, Puisque tout passe [Grasset, ndlr], un chapitre panégyrique est intitulé “Patrick”. “Une relation passionnée et chaotique”, l’inoxydable formule euphémisée des maltraitances bourgeoises. Elle le présente comme supérieur à elle en tout point. Il est décrit comme un être plus que parfait, “jamais dupe. Sauf, bien sûr, quand son œil se posait sur une femme qu’il aurait pu séduire” ».

Un portrait glaçant…

Et François dans tout ça ?

Très proche de sa mère, le fils de Claire Chazal et de PPDA se tient à l’écart de tout ce tumulte médiatique. François Poivre d’Arvor, qui a eu 27 ans le 29 avril dernier, a semble-t-il fait sien l’adage selon lequel pour vivre heureux, il faut vivre caché.

Très exposé depuis son enfance, le jeune homme a quitté le foyer maternel assez tôt pour fuir un contexte médiatique pesant et poursuivre ses études en toute tranquillité. Il a ainsi vécu en Nouvelle-Zélande, à Londres, puis à Hong Kong avant de revenir en toute discrétion en France il y a quelque temps.

« Mon fils, c’est tout et au-delà », disait de lui Claire Chazal en juillet 2018 dans Paris Match. Celle-ci a donc dû se réjouir de son retour dans la capitale. 

Louis-Paul CLÉMENT

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