Ces accidents constituent la première cause de décès accidentel chez les seniors.
Restez informée
Dès 65 ans, l’INPES recommande d’évaluer votre risque de chute auprès de votre généraliste qui pourra pratiquer le test « Timed up & go » (se lever et marcher, chronométré) afin de connaître votre capacité de mobilité et identifier les facteurs aggravants suivants :
- Chute antérieure ayant entraîné ou pas de blessure
- Prise de médicaments entraînant une diminution de la vigilance, des troubles de l’équilibre, une faiblesse lorsque l’on se met debout
- Danger au sein du domicile
- Pathologies chroniques ou aiguës
Néanmoins, personne n’est à l’abri d’un tel scénario. Bras chargés de vaisselle ou mains encombrées de sacs de courses, les pieds se prennent dans le tapis et hop, c’est la culbute. La tête cogne, le dos, le poignet ou les genoux aussi. Un accident fréquent chez les seniors qui, dans 50 % des cas, se produit à l’intérieur d’un domicile dont on connaît pourtant tous les recoins.
La bonne attitude
Les raisons de glisser sont multiples : tapis ou objet sur lequel on bute, sol mouillé, escalier… Alors aussi surprenant que cela puisse paraître, le premier réflexe après un tel épisode doit concerner votre propre protection. Si vous devez porter secours à une victime, rien ne sert de vous précipiter au risque de choir vous-même. Tachez de rester calme afin d’analyser la situation en quelques secondes avant de vous approcher prudemment, sans courir ou en tenant la rampe, par exemple, si le blessé est tombé dans un escalier. Si la personne peut parler, localiser sa douleur, questionnez-la en ciblant les trois atteintes traumatiques les plus fréquentes : dos, tête, membres. Elle se plaint de la colonne vertébrale, des cervicales ? Surtout ne la déplacez-pas. Maintenez-la dans la position où elle se trouve, et soutenez sa tête dans l’axe tête-cou-tronc afin qu’elle évite de la bouger en attendant les secours.
Chute : à qui donner l’alerte ?
Si vous êtes seul(e) avec la victime ou si elle est inconsciente, contactez le Samu (15) ou les pompiers (18) et ce, avant même d’intervenir auprès du blessé. Si vous êtes accompagné(e) ou si d’autres personnes peuvent vous aider, faites appeler les secours et restez auprès de la victime pour éviter qu’elle ne bouge, la rassurer mais également lui parler afin qu’elle reste consciente.
Et si c’est moi qui tombe ?
Reprenez votre souffle tranquillement puis, si vous constatez que vous n’avez pas de blessure grave, relevez-vous en utilisant cette méthode : allongé(e) sur le dos, basculez votre corps sur le côté droit en ramenant votre bras gauche vers la droite pour guider le mouvement ; en appui latéral, pliez le genou en le remontant en direction de votre poitrine ; relevez-vous en prenant appui sur ce genou et sur vos deux coudes ; une fois à quatre pattes, prenez finalement appui sur une chaise, une table basse… pour vous remettre debout en douceur.
Les conseils du Dr Mascret, médecin généraliste
« Des mesures simples peuvent prémunir contre les « cascades involontaires » : éviter tapis, moquettes mal fixées, escaliers sans contremarche ou glissants, différence de niveau entre deux pièces, pièces mal éclairées… De nombreux dispositifs d’alerte connectés existent – capteurs de mouvements ou vidéo, bracelet ou médaillon d’appel, capteurs de sol… – qui permettent d’appeler automatiquement un centre d’aide afin de déclencher les secours. Renseignez-vous auprès de votre assureur ».
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