Ces artistes veulent voler au secours de la scène musicale française

Anggun, Blankass, Brigitte, Barbara Carlotti, Jean-Michel Jarre, Clara Luciani, MC Solaar ou Laurent Voulzy… Près de 140 artistes et festivals appellent à soutenir financièrement la scène musicale française. « Diffuser plus d’œuvres francophones et françaises, qu’il s’agisse de techno, d’électro, de chansons, de jazz, de musique contemporaine et de musique urbaine… sur les antennes et dans les programmations c’est assurer un avenir aux artistes de notre pays, leur assurer des revenus en droits d’auteur et leur permettre de toucher un public large et curieux », lancent les signataires dans une
tribune publiée dans le Journal du Dimanche (JDD).

Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) y est rejoint par les dirigeants de Radio France, Skyrock, Spotify, Deezer, des Nuits de Fourvière ou des Eurockéennes.

Risque d’appauvrissement du paysage musical

« Cette situation implique une double peine économique », lancent les signataires. « Avec la disparition de l’important canal de diffusion de leurs œuvres que sont les concerts, ils subissent une perte de revenus instantanée. Pour les artistes, les créateurs et éditeurs rémunérés grâce aux droits d’auteur, cette perte de revenus s’inscrit dans la durée ».

« Parce que l’ensemble de nos créateurs et de nos musiciens sont fragilisés, c’est in fine notre diversité culturelle elle-même qui se trouve menacée », poursuivent-ils. « Chaque talent déstabilisé, chaque jeune espoir qui ne peut plus se lancer, est un risque d’appauvrissement concret et durable pour notre paysage musical. Il y a urgence à ce que nous donnions, à tous ceux qui font rêver, les moyens de continuer à vivre ».

La Sacem a déjà enclenché un plan d’urgence de 43 millions d’euros (fonds de secours, avances exceptionnelles, hausse de l’aide aux éditeurs) pour ses sociétaires et va payer les artistes qui ont joué en live sur les réseaux sociaux. Un site internet est dédié à cette initiative (www.scenefrancaise.fr), ainsi qu’une page Facebook et un compte Instagram.



Source: Lire L’Article Complet