- Votre moitié souffre "d’ambivalence chronique"
- Vous êtes la "bouée de sauvetage" de votre partenaire
- Votre amoureux ne s’est pas encore découvert
- Physiquement, vous n’êtes pas attiré par votre partenaire
- Vos intérêts diffèrent souvent
Quand on tombe amoureux, de multiples changements s’opèrent dans notre corps et dans notre esprit.
Et si les premiers instants du couple sont généralement vécus dans l’euphorie, quand vient le temps des choses sérieuses (emménagement, engagement, famille…), il convient de retirer ces œillères rougies d’amour pour faire un état des lieux de sa relation pré-engagement.
C’est en tout cas ce que recommande le psychologue Stephen Bechen, auprès de Psychology Today. Usant de son expérience de terrain et de recherches menées autour du sujet, il liste ainsi « cinq des principales raisons qui contribuent à un mauvais – et probablement fatal – début d’une vie à deux« .
Votre moitié souffre « d’ambivalence chronique »
Tout d’abord, le spécialiste note que si l’un des deux partenaires se montre indécis lorsque que les questions “importantes” commencent à se poser, ce n’est pas forcément bon signe.
“On peut tous avoir des appréhensions, mais il ne faut pas qu’elles se transforment en doutes. L’ambivalence indique que vous n’êtes pas sûr de faire la bonne chose, et c’est un autre problème”, argue-t-il.
De nombreux thérapeutes parlent en effet d’une “ambivalence chronique” qui heurte la relation, mais aussi la personne qui en fait preuve.
“L’ambivalence chronique est, par nature, une position de faible engagement qui érode la confiance. C’est cet endroit douloureux où votre relation semble perpétuellement trop belle pour partir mais trop mauvaise pour rester”, définit la thérapeute de couple Kerry Lusignan sur son site.
Parce qu’une relation où l’ambivalence tient une grande place ne peut pas être durable, d’après Miriam Bidaud, psychothérapeute.
“L’ambivalence affective est un facteur récurrent des relations de longue durée. Le temps peut nous éloigner l’un de l’autre. Ce même temps passé et investi ensemble peut aussi rendre la séparation beaucoup plus difficile à envisager. On pense tout de suite à tout ce que l’on a construit ensemble et aux souvenirs partagés. À cela, vous ajoutez une once de culpabilité liée à la peur de briser votre famille et vous vous retrouvez dans une situation dantesque d’où il est très difficile de prendre du recul”, écrit-elle dans un billet.
Vous êtes la « bouée de sauvetage » de votre partenaire
Second “signe” chez les couples ne parvenant pas à construire une histoire solide, et noté par le psychologue Stephen Bechen : la mise en place d’un “buddy system”, que l’on pourrait traduire par une sorte de “parrainage amoureux”, où l’un des deux partenaires devient la bouée de sauvetage de l’autre.
Un concept derrière lequel se cache une réalité que de nombreux amoureux vivent. “C’est bien d’être un ami, un amant, un soutien, mais si c’est tout ce que vous êtes pour l’autre, vous pourriez finir blessé”, prévient le thérapeute.
D’après le spécialiste, ce besoin reflète l’idée que le choix du partenaire a été fait par sécurité, car dans beaucoup d’esprits, la passion est égale au danger. Seulement, « le poids de ce choix et de la routine » peuvent venir grignoter le couple à la longue.
Mais comme le rappelle justement Stéphanie Brocal Vegera, coach en développement personnel, dans un billet de blog, « dans une relation personne ne doit être esclave de l’autre. S’aimer partager, échanger, c’est trouver le juste équilibre qui vous rend épanouis ensemble mais aussi séparément. Quand quelqu’un nous aime, il nous permet de nous épanouir en tant que personne et non pas seulement en tant que partenaire ».
Votre amoureux ne s’est pas encore découvert
Similairement à celui ou celle qui vit dans l’ambivalence chronique, la personne qui ne s’est pas découverte et aimée avant de donner son amour en retour ne peut pas s’engager. Alors, si dans votre couple l’un des membres cherche à savoir qui il est, ce n’est pas le moment de s’engager, d’après Stephen Bechen.
“Ces personnes utilisent la relation comme terrain d’expérimentation. Quand elles sont lassées, elles partent sans laisser de traces, ou en disant ‘Je dois partir et aller me trouver’”.
Une « relation montagnes russes » qui peut être fragilisée par ce détachement, mais aussi par l’idée qu’une fois que l’autre se sera trouvé, il ne sera plus celui qu’on aime à l’instant T.
Cependant, nul n’est à l’abri d’une crise identitaire. Et si la personne qui partage votre vie en est victime, cela ne veut pas dire que tout ce que vous avez construit à deux part aux oubliettes. « C’est au début de la relation que cela pose problème », nuance l’expert.
Ainsi, si votre moitié remet en question “son rôle au sein de votre famille”, “soyez à l’écoute, dites-lui que vous l’aimez pour ce qu’il est et dirigez-la vers un professionnel si besoin”, conseille la thérapeute de couple Nicola Beer, sur son site.
Physiquement, vous n’êtes pas attiré par votre partenaire
Dans le même registre que se diriger vers une personne parce qu’elle est “rassurante” pour nous, choisir un partenaire qui ne nous plaît pas forcément – notamment en se disant qu’on ne trouvera pas mieux pour nous – peut aussi empêcher le couple de grandir.
“Il existe de nombreux types d’attirance, mais un manque d’attirance physique laisse la porte ouverte aux infidélités”, témoigne Stephen Bechen.
En effet, si “quand les partenaires ne sont pas connectés dans d’autres domaines, leur attirance physique pourrait ne pas être en mesure de maintenir une relation plus sérieuse », résume Sabrina Romanoff pour Very Well Mind, “l‘attirance physique est importante car elle conduit à une plus grande intimité et connexion physiques, aidant les partenaires à se sentir plus liés et attachés l’un à l’autre”.
En ce sens, une étude parue en 2015, avançait qu’être physiquement attiré par son partenaire était lié à une plus grande satisfaction et plus grande longévité des mariages.
Vos intérêts diffèrent souvent
Bien que l’on dise que les opposés s’attirent, Stephen Bechen argue qu’une base amoureuse saine et solide repose “au moins” sur quelques intérêts et goûts similaires.
Dans des travaux de recherche publiés en 2017, des chercheurs ont analysé plusieurs centaines de couples pour vérifier cette hypothèse. Ils ont constaté que « la similarité entre les membres du couple était significative dans 86% des cas ». Cette similarité englobait « les attitudes, les valeurs, les activités récréatives », précise l’écrit.
« Plusieurs études ont montré que les amis et les partenaires amoureux ont tendance à partager des croyances, des valeurs et des passe-temps fondamentaux. Que les gens ont tendance à être attirés ou à faire confiance à ceux qui ont des caractéristiques physiques similaires. Et certaines études suggèrent que les gens gravitent autour d’autres personnes ayant des personnalités similaires », soulignait, à l’époque, la BBC.
D’ailleurs, aujourd’hui, la plupart des applications de rencontre sont basées sur un modèle de compatibilité entre les célibataires. Une nouvelle preuve, selon Stephen Bechen, que des intérêts communs sont l’un des ciments du couple durable.
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