CentraleSupélec : Nouveau scandale de violences sexuelles dans le milieu étudiant

Dans cette école parisienne, 150 femmes et hommes ont confié avoir été victimes de violences sexuelles l’an passé, et ce, majoritairement lors de festivités clandestines sur le campus.  

Hier, une étude réalisée par l’association de lutte contre le sexisme « Çapèse » à la demande de la direction de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec a révélé des chiffres inquiétants. Sur les 2386 élèves interrogés, 51 femmes et 23 hommes ont confié avoir été victimes de harcèlement sexuel lors de l’année universitaire dernière. De plus, 46 femmes et 25 hommes ont affirmé avoir subi une agression sexuelle et 20 femmes et 8 hommes avoir été violés. Sur ces victimes, « près de 9 sur 10 ont indiqué que leur agresseur serait un autre élève et que les faits se seraient déroulés dans un contexte associatif ou au sein de la résidence étudiante », a souligné l’école. « Les résultats de notre questionnaire sont alarmants, mais ils nous semblent nécessaires pour que tout le monde prenne conscience de l’ampleur du problème des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur », a écrit l’association Çapèse sur Twitter.

Les résultats de notre questionnaire sont alarmants mais ils nous semblent nécessaire pour que tout le monde prennent conscience de l’ampleur du problème des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur https://t.co/2MNqCjHxYU

« Face à la gravité des faits déclarés par les participants à cette enquête inédite, le directeur de l’école Romain Soubeyran a décidé d’alerter dans un courrier la procureure de la République d’Evry », pour que « soient envisagés des moyens complémentaires de prévention, d’action et d’accompagnement des victimes, mais également des moyens de sanction des auteurs », a précisé Supélec. Suite à la publication de l’étude, le parquet d’Évry a ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel, agressions sexuelles et viols afin de mesurer l’ampleur de l’affaire et engager des poursuites. La semaine dernière, le directeur général de l’OMS a pris la parole quant à l’enquête concernant plus de 80 agressions sexuelles en République démocratique du Congo entre 2018 et 2020.

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