Bronchiolite chez le bébé : la kiné respiratoire, un réflexe à oublier

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La kinésithérapie respiratoire, longtemps pratiquée pour traiter la bronchiolite chez les nourrissons, est déconseillée par la Haute Autorité de Santé qui vient de publier de nouvelles directives officielles pour prendre en charge la maladie.

La crainte des jeunes parents : la bronchiolite. Cette infection respiratoire des petites bronches (bronchioles) est causée par un virus contagieux. Cette maladie fréquente touche 30 % des enfants de moins de 2 ans, chaque année, selon la Haute Autorité de Santé. Les symptômes ? Respiration sifflante, toux, difficultés à respirer. Pour mieux la traiter, la HAS a publié ce jeudi 14 novembre, de nouvelles recommandations officielles et alerte sur la kinésithérapie respiratoire, qu’elle déconseille.

La kinésithérapie respiratoire a pour but de désencombrer les bronches chez le bébé et ainsi l’aider à mieux respirer grâce à des techniques de manipulation. Pratiquée depuis 20 ans, elle n’est aujourd’hui plus recommandée et jugée inefficace par la HAS. « Les techniques de kinésithérapie respiratoires traditionnelles comme le clapping ou la vibration par exemple sont contre-indiquées. La technique de l’augmentation du flux expiratoire (AFE) n’est pas efficace dans la prise en charge des nourrissons hospitalisés pour une bronchiolite aiguë », explique l’autorité publique indépendante.

Lavage de nez et surveillance des parents recommandés

La Haute Autorité de Santé préconise le lavage de nez, qui soulage et optimise la respiration du bébé, plutôt que le recours à la kinésithérapie respiratoire. Le lavage de nez est un geste indolore qui consiste à incorporer à petites doses du sérum dans les narines pour évacuer les sécrétions nasales. La surveillance active parentale figure également dans les nouvelles recommandations publiées. Durant les 10 jours de phase aiguë de la bronchiolite,« il est essentiel d’assurer une surveillance pluridisciplinaire des nourrissons afin de ne pas les perdre de vue pendant cette période critique, en particulier les deux premiers jours ». La mise en place de ces directives destinées aux parents devra être assurée par le médecin de soins primaires, et si besoin par des professionnels de premier recours et des réseaux bronchiolites.

Trois niveaux de gravité établis

La principale nouveauté des directives publiées est de classer les cas de bronchiolites selon trois niveaux de gravité. Ce classement est un moyen pour les médecins de mieux orienter les patients vers des prises en charge correspondantes à la gravité de la maladie respiratoire.

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