Avec Harry Styles, le Stade de France a rosi de plaisir

Les boas et chapeaux de cow-boy roses des fans d’Harry Styles, qui connaissent toutes les chansons par cœur, ont inondé le Stade de France pour le premier des deux concerts enfiévrés de la star britannique, jeudi.

Joue-la comme Harry. En plus du rose, beaucoup de spectatrices, la majorité du public, est venue habillée des accessoires et tenues fétiches du chanteur, étoffes aux cœurs imprimés, tenues cuir, motifs cerises, lunettes cœurs, robes à paillettes et, plus rares, quelques ailes de papillon dans le dos.

Boa signature

Le clin d’œil du boa date de la cérémonie des Grammys 2021, où l’ex-leader des One Direction avait chanté Watermelon Sugar avec un truc en plumes vert. Depuis le boa est sa signature.

Ce tube de 2019 a d’ailleurs été un des clous du spectacle de Saint-Denis, attaqué par son nouveau quatuor de cuivres et bois, deux trompettes, un trombone et un sax ténor, au lieu de la guitare funky de l’album. La foule a accompagné son Harry sur tout le morceau, comme pendant presque 1h40 de concert.

Cette touche cuivrée est la nouveauté 2023 du gargantuesque « Love on tour », commencé en septembre 2021 à Las Vegas quand le monde sortait de l’épidémie de Covid-19. Après un tour du monde, la vague rose va écumer une seconde fois l’Europe jusqu’à la fin du mois de juillet à Reggio d’Emilia, en Italie.

Section cuivre

Déjà à l’été 2022 Harry Styles avait rempli Bercy, mais trop de fidèles avaient été déçus de ne pas trouver de billets. Cette fois il affiche complet au Stade de Saint-Denis, avec également une date vendredi, 70.000 spectateurs par soir.

Les cuivres et bois ont aussi dynamisé Late night talking, sax ténor en tête, avec un superbe solo de trompette, et servi une intro à la YMCA des Village People sur Music for a sushi restaurant. Si la section cuivre, trois femmes et un homme, arborait des chemises hawaïennes, l’orchestre, mixte, était tout en rose, raccord avec la foule. Harry était lui vêtu de noir, pantalon de cuir et débardeur quadrillé de sequins.

« Allons-y ! »

Le chanteur britannique a encore régalé ses fans parisiens avec ce concert ouvert par Daydreaming, avant de piocher dans ses trois albums.

Un cri de plaisir a parcouru le stade aux premières mesures de She, avec une guitare sèche très pop, un morceau qu’il chante rarement sur scène. La grande majorité du public l’a chantée tout du long.

Harry s’est même essayé à parler français, avec parcimonie. « Nous allons jouer de la musique pour vous ce soir, j’espérais (sic) que vous allez apprécier », a-t-il lancé après les trois premiers morceaux, répétant plusieurs fois : « Allons-y ! ».

Session fruitée

Il a aussi joué avec « bof », son « mot préféré en français », et « pamplemousse », son autre mot préféré dans la langue de Jean-Louis Murat, pas étonnant pour un chanteur au répertoire fruité, « Kiwi », « Cherry » ou « Grapejuice » en plus de Watermelon (pastèque).

Les fans se sont « ambiancés » sur les moments attendus qui rythment ses concerts, quand il s’est coiffé d’un stetson – blanc, celui-là – tendu par un spectateur, sur Satellite, quand il s’est adressé au public en lisant leurs pancartes ou quand il a agité le drapeau arc-en-ciel des fiertés LGBT, sur « Treat people with kindness ».

Comme attendu il a repris un morceau des One Direction, en piégeant son public, auquel il a fait entonner le refrain de « Best song ever » avant de chanter finalement « What makes you beautiful ».

Le concert a aussi connu des moments plus intimistes, avec Mathilda et ses harmoniques à la guitare acoustique, où Fine line, ou il s’accompagne à la folk. Il a bouclé aux rappels sur ses deux énormes tubes Sign of the times et As it was avant de conclure par un tonique Kiwi. Puis le stade s’est vidé, dévoilant les tourbillons de plumes de boas multicolores, emportées par le vent du soir. Harry Styles est passé par là.

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