Au Canada, des manifestants déboulonnent une statue d'Elizabeth II

Plusieurs actes de vandalisme ont été commis en marge des manifestations qui ont eu lieu au Canada le 1 juillet. Certains ont ciblé la monarchie britannique.

«Ce n’est pas ça la solution», a déclaré Justin Trudeau. Le Premier ministre du Canada a dénoncé, vendredi 2 juillet, les «actes de vandalisme» qui ont eu lieu la veille dans le pays. Au moins dix églises ont été dégradées et deux statues, l’une de la reine Elizabeth II et l’autre de son arrière-arrière-grand-mère, la reine Victoria, ont été renversées.

Un traumatisme ravivé

Le 1e juillet, le Canada célébrait sa fête nationale. À cette occasion, des manifestations de soutien avec les peuples autochtones ont eu lieu, en réaction à la découverte, fin mai, d’un millier de tombes anonymes près d’anciens pensionnats pour autochtones. Ces découvertes ont ravivé le traumatisme vécu par quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays. En marge de ces manifestation, à Winnipeg, une statue représentant la reine Victoria, datant de 1904, a été recouverte de peinture rouge devant l’assemblée législative du Manitoba avant d’être renversée. Elle a ensuite été laissée au sol, sous un drapeau canadien sur lequel était inscrit en anglais « Nous étions des enfants », selon Radio Canada. Sa tête aurait été arrachée et lancée dans une rivière, selon cette même source. Une autre, représentant la reine Elizabeth II, a également été renversée.

En vidéo, le discours d’Elizabeth II pour la célébration du Commonwealth

Des actes condamnés

«C’est inacceptable et injuste que des actes de vandalisme et incendies criminels aient lieu à travers le pays, y compris contre des églises catholiques», a fustigé le Premier ministre canadien, lors d’un point presse. M. Trudeau a par ailleurs dit comprendre «qu’il y ait de la colère, contre le gouvernement fédéral, contre des institutions comme l’Eglise catholique». Ces actes ont également été condamnés par Downing Street. «Nos pensées accompagnent la communauté autochtone du Canada à la suite de ces découvertes tragiques. Nous suivons ces questions de près et continuons de discuter avec le gouvernement du Canada des affaires autochtones», a déclaré un porte-parole.

Source: Lire L’Article Complet