Arts de la table au top et flop des tables basses à la Paris Design Week

  • La Paris Design Week, qui se présente comme un parcours dans un ensemble de showrooms et de galeries de la capitale, est maintenue en septembre, contrairement au salon Maison et objet.
  • C’est l’occasion de dresser un état des lieux du style à la maison.
  • Effet de la crise sanitaire, deux tendances s’opposent : l’une minimaliste et introvertie, l’autre plus chaleureuse et extravertie.

La Paris Design Week propose de revenir s’intéresser à la maison. Matrice protectrice pendant le
confinement, bulle étanche face au danger de l’extérieur… la
maison a aussi été vue comme l’endroit d’où s’échapper dès que le soleil a pointé le bout de son nez. Et ça tombe bien car il a fallu sortir pour aller dénicher les dernières tendances dans les showrooms et les galeries de la capitale.

Que recherchent les consommateurs et qu’est-ce qui inspire les designeurs en cette rentrée masquée. Après les (nouveaux) goûts et les (nouvelles) couleurs évoquées en fin de semaine dernière, place aux tops et aux flops en matière de meubles et d’objets, avec les commentaires toujours avisés de
Vincent Grégoire, directeur du style chez
Nelly Rodi.

Les arts se mettent à table

Est-ce un effet des apéros en visioconférence ? « Pendant le confinement, on a particulièrement soigné la déco de la table », reconnaît Vincent Grégoire. Apéros dressés sur de jolies nappes, avec des lumières tamisées… « C’était une façon de réenchanter ces rendez-vous quotidiens » Pour montrer que nos apéros, même virtuels, pouvaient se distinguer les uns des autres.

Les arts de la table ont le vent en poupe. Les récipients, bols ou saladiers, comme les couverts et ustensiles ou les robots ménagers. Dans des matériaux parfois invraisemblables, comme la carafe qu’Emmanuelle Roule et Julien Benayoun ont réalisée avec une imprimante 3D en sable de grès et en cire d’abeille. Un des objets insolites que la podcasteuse fan de design Hélène Aguilara repéré et présente à l’espace Commines (Paris 3e) sous le label « Demain plus beau ! »

La lumière connaît la musique

Parmi les objets présentés jusqu’au 12 septembre par les 250 exposants de la Paris Design Week, on a rarement vu autant de lampes de chevet ou lampes de réveil à éclairages progressifs, comme Alto de la start-up Jaune Fabrique, équipées de petits haut-parleurs, toutes plus jolies les unes que les autres.

Lampe Alto présentée à la Paris Design Week

Elles sont souvent françaises, réalisées en partenariat avec des fournisseurs de playlists comme des radios, pas encore toutes réellement connectées, mais ça viendra…

En force également, les objets d’inspiration industrielle, ou robotique, d’un usage plus fonctionnel que décoratif. Quoiqu’ils puissent se révéler esthétiques malgré tout. Les aspirateurs Dyson, par exemple, dont les hommes sont très friands parce qu’ils ressemblent aux 
canons anti fantômes de Ghostbusters, ont donné le ton. Et c’est plutôt une bonne chose quand on défend la parité dans le ménage comme dans le bricolage ou la cuisine.

Les tables basses se démultiplient

« La grande table basse du salon installée devant la télé, par contre, c’est fini », prévient Vincent Grégoire. Parce que la télévision, parfois, chez beaucoup de gens, a disparu au profit des écrans qu’on consulte en solo. Du coup, « on assiste plutôt à une multiplication des petites tables modulables », une pour chaque membre de la famille, où chacun pourra poser son smartphone, sa tablette, sa liseuse ou son ordinateur portable.

Tables gigognes de Julia Bourel

Quant aux téléviseurs, là encore, deux tendances s’opposent : « il y a ceux qui continuent à vouloir le mettre en valeur » parce qu’il est grand et qu’ils en sont fiers (ou parce qu’il a coûté très cher). Et ceux qui veulent le faire disparaître en le cachant dans un meuble ou en lui donnant l’apparence d’un tableau sur le mur. C’est ainsi que les effets de décoration en trompe l’œil et tout ce qui donne l’impression de pouvoir agrandir les pièces ont le vent en poupe.

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