Chaleur, sécheresse… En été, les plantes ont soif. En les arrosant avec doigté, vous les aiderez à être plus résistantes durant cette période et ferez des économies !
Restez informée
L’eau est un bien précieux que tous les jardiniers ont à coeur d’employer à bon escient. Si l’on ne peut se passer d’abreuver certaines plantes, arroser sans gaspiller est le nouveau crédo. En été, pour un maximum d’efficacité, procédez lorsque le soleil s’est couché : les plantes auront toute la nuit pour se réhydrater. Pour les lève-tôt, le matin, avant le lever du soleil, est aussi une option dans les régions les plus fraîches.
Savoir doser
Apportez l’eau là où elle est utile, au pied des plantes et au plus près des racines, et surtout sans mouiller leur feuillage. Humidité sur les feuilles et sécheresse sont vecteurs de maladies, comme l’oïdium. Arrosez longuement mais pas trop souvent, afin de favoriser un enracinement profond, et donc, une plus haute résistance à la sécheresse. Entre fin juin et mi-septembre, un arbre ou un arbuste nouvellement planté exige 10 litres d’eau (l’équivalent d’un grand arrosoir) une fois par semaine. Quant aux jeunes plants de légumes, n’hésitez pas à laisser sécher la terre en surface entre deux apports d’eau, dès qu’ils sont bien endurcis. Mais si vous voulez des récoltes abondantes, il vous faudra arroser une à deux fois par semaine, de mai à septembre.
De l’eau au bon moment
Si le potager a besoin d’un arrosage régulier dès le printemps, le reste du jardin peut attendre les sécheresses estivales. Toutefois, lorsque le printemps est très sec – ce qui arrive de plus en plus souvent, et pas uniquement dans les régions du sud ! –, intervenez dès le mois de juin. Les plantes en pot, elles, nécessitent une surveillance étroite, avec des arrosages plus ou moins fréquents en fonction de la saison.
Une panoplie adaptée
L’arrosoir doté d’un long bec reste l’outil le plus adéquat pour apporter de l’eau de façon localisée. Pour les grandes surfaces néanmoins, il peut vite transformer l’arrosage en corvée. Bannissez l’arroseur qui disperse une bonne partie de l’eau dans l’air, asperge les feuillages et bien moins le sol, là où elle est utile. Préférez un tuyau terminé par une lance d’arrosage (elle vous évitera de vous baisser). Réglez son jet sur une pression légère, pour éviter de creuser des trous à la base des plantes. Pour un arrosage en douceur des massifs de fleurs ou au potager, vous pouvez aussi déployer des tuyaux microporeux entre les végétaux ; branchés sur le robinet, ils laissent l’eau suinter et humidifient la terre très progressivement.
Réduire la facture
A cette fin, il y a deux bons leviers : installer un système de goutte-à-goutte qui va arroser juste ce qu’il faut, là où il faut. Il n’y a guère mieux pour économiser l’eau ! Pour une première installation, préférez les kits réunissant tout le nécessaire. Une fois familiarisée avec la technique, vous pourrez compléter votre matériel. Second levier : limiter les besoins. Un paillage réduit l’évaporation de l’eau en surface et le sol reste humide plus longtemps, ce qui vous autorisera à espacer les apports en eau. Cette couverture empêche la formation d’une croûte à la surface de la terre : l’eau d’arrosage ou de pluie s’infiltre plus facilement vers les racines. Attendez le mois de mai, lorsque le sol est bien réchauffé, pour mettre en place une bonne couche de paillis (5 à 6 cm d’épaisseur minimum), après un arrosage très abondant.
Notre conseil. Collectez l’eau de pluie ! Les jardineries proposent toutes des récupérateurs, à placer dans le potager, par exemple.
Il y a urgence…
Lorsque vous repérez des fleurs flasques ou un feuillage qui s’abaisse. Qui n’a jamais oublié d’arroser ? Intervenez alors immédiatement, même en pleine journée. Si la plante est en pot, immergez ce dernier dans un seau d’eau, si possible à température ambiante, à l’ombre, et attendez que le feuillage ait repris de la vigueur avant de le sortir de l’eau. Sinon, arrosez abondamment au pied, jusqu’à détremper la terre.
J’arrose impérativement…
- Les plantes en pot, fleuries ou non.
- Les jeunes arbres, arbustes et fleurs vivaces, plantés au printemps ou bien à l’automne dernier.
- Les fraisiers et les autres fruits, sauf la vigne, ainsi que les légumes du potager.
- Mes rosiers remontants, afin de les voir refleurir.
Je n’arrose pas…
- La pelouse en été (sauf si je l’ai semée au printemps ou à l’automne dernier). Tant pis si elle jaunit, elle s’en remettra dès septembre !
- Les plantes méditerranéennes (romarin, lavande, sauge, etc.) et plantes grasses.
- La plupart des fleurs de vos massifs, si elles sont bien adaptées au climat de votre région.
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