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- Aujourd’hui, « Après nos rêves, enfin le jour » de Magali Discours paru le 11 mai 2023 aux Éditions L’Archipel.
Marceline Bodier, contributeur du groupe de lecture 20 Minutes Books, vous recommande « Après nos rêves, enfin le jour » de Magali Discours, paru le 11 mai 2023 aux Éditions L’Archipel.
Sa citation préférée :
Urgent. Suite à amnésie, je recherche une brune picarde à talons, est-ce vous ? »
Pourquoi ce livre ?
- Parce que c’est une belle histoire : Diane et Maximilien ont commencé à s’aimer sans se révéler leur identité, au gré de rendez-vous qui ont fait monter l’évidence du fait que chacun était l’amour de la vie de l’autre. Ils se sont écrit jusqu’à ce que « dans sa dernière lettre, Diane lui [réclame] un baiser »… et voilà que Max s’effondre, victime d’un AVC qui lui efface toute la mémoire des six derniers mois. Toute ? Pas tout à fait, parce qu’il lui reste « une saveur, un parfum, une chaleur… » Comment retrouver le bonheur à partir d’indices aussi ténus ?
- Parce que Diane a un idéal masculin : les « grands bruns, bouclés, barbichus à lunettes ». Autrement dit, David Foenkinos, qui est surtout l’auteur d’En cas de bonheur ou Vers la beauté. Des titres en forme de programme pour Diane et Max, qui se mettent résolument sur le chemin du bonheur et de la beauté avant l’accident qui gâche tout. Oui, mais voilà… David Foenkinos a aussi écrit Numéro deux : et s’il est le numéro deux de la vie de Diane, nul doute qu’il trouvera le moyen d’y faire revenir le numéro un !
- Parce qu’après un premier roman qui reconstituait l’histoire d’un homme disparu et un deuxième qui reconstituait celle de plusieurs siècles de transmissions familiales, Magali Discours prend cette fois son sujet de prédilection à revers en se demandant comment reconstituer six mois de paradis perdus. « Vous êtes jeune, qu’est-ce que « six mois » dans une vie ? » dit le médecin. Et si le cerveau de Max n’avait pas effacé les six plus beaux mois de sa vie par hasard… et s’il avait quand même gardé des traces qui permettront de les faire revivre ?
- Parce que Magali Discours interroge une nouvelle fois la notion de destin. Elle fait un clin d’œil au titre de son premier roman, « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » : et pour cause ! Son nouveau roman est une histoire de rendez-vous, manqués un nombre incalculable de fois pendant les années qui suivent l’accident de Max : une silhouette aperçue dans le jardin du Luxembourg, un bruit de talons sur les pavés… Ils se croisent, se frôlent, se manquent de peu. Leur réunion ne sera pas le fruit du destin, mais l’aboutissement d’un chemin.
- Parce qu’à chaque fois que je lis une romance, je pense à Nicolas Mathieu et son texte dans Zadig, sur le Salon du livre de romance à Dunkerque, qui a donné à la lecture de ce genre son sens politique. Il y parlait du « désir d’histoires qui décrivent le monde tel qu’il devrait être » et des lectrices qui se saisissent de ces histoires pour prendre leur vie en main. Après nos rêves, enfin le jour, est clairement un texte de reprise en main de sa vie. Il faut à Max un accident de santé gravissime pour réussir ce virage. Et si pour nous, il suffisait d’une lecture ?
L’essentiel en 2 minutes
L’intrigue. Diane et Max se sont rencontrés dans un musée et se sont rapprochés parce qu’il ressemble à David Foenkinos. Pendant six mois, ils se font une cour semi-épistolaire, semi-réelle. Au moment où leur premier baiser approche… Max perd la mémoire. Il retrouvera tout, mais il faudra attendre 220 pages !
Les personnages. Si Diane s’appelle Diane, c’est parce que sa mère rêvait à la princesse de Galles. Si Maximilien porte un prénom d’empereur, on se doute que cela à voir avec une mère « un peu étouffante ». Mais le trait d’union qui les réunira une première fois, puis une deuxième… c’est David Foenkinos.
Les lieux. Le livre se passe à Paris et en Bourgogne. Et à Senlis, bien sûr, où une boîte à livres joue le rôle de boîte aux lettres pour deux amoureux romanesques. Nul doute que le 3, impasse du Courtillon, a tout pour devenir le rendez-vous des fans de Foenkinos et de Discours !
L’époque. Quand on est née le 14 juillet 1989, on ne peut pas avoir n’importe quel destin. De fait, la mère de Diane la rêvait en princesse, et elle finit par recevoir « une couronne de reconnaissance » de la part du monde du cinéma. Entre les deux, vingt-neuf ans de rêves pour pouvoir vivre ce grand jour.
L’auteur. Lorsque Magali Discours parle de « ces destins anonymes, ces êtres invisibles qui deviennent les héros d’histoires ordinaires » dans les livres de Foenkinos, cela pourrait s’appliquer aussi aux siens. Autrice à succès de romans, elle écrit maintenant aussi des nouvelles récompensées.
Ce livre a été lu avec le bonheur de ne manquer aucun des rendez-vous annuels que nous fixe une autrice qui sait rendre hommage à celles et ceux qui l’inspirent et qui remercie « le vrai David Foenkinos » pour « sa bienveillance et son amitié ». C’est bien parti pour Diane et Maximilien !
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