Amélie Watelet, DRH d’Axa France : "Passer d’une culture du présentéisme, pour capitaliser sur la confiance, l’autonomie, la responsabilisation"

La nouvelle DRH d’Axa France, Amélie Watelet, est une passionnée qui envisage son poste comme un lieu d’innovation en prise avec l’époque.

Madame Figaro. – Une heure de réveil ?
Amélie Watelet. – 7 heures. J’attrape mon téléphone, un café et je donne son biberon à mon fils de 2 ans et demi. Un rôle que je ne céderais à personne.

Le pitch de votre poste ?
DRH d’Axa France aux côtés de notre DG, Patrick Cohen, je siège aussi au ComEx. Mon objectif : accompagner la transformation de l’entreprise (13.500 collaborateurs) pour lui permettre de suivre sa croissance, dans une dynamique 2.0 et en phase avec les enjeux sociétaux.

En vidéo, les clés pour prendre sa place au bureau et sa carrière en main

Le fil rouge de votre parcours ?
Après Sciences Po et une carrière dans les RH qui m’a menée de la grande distribution à Radio France, en passant par le nucléaire et l’énergie, je suis entrée il y a quinze ans chez Axa, où j’ai été DRH de cinq entités. Pour la première fois, j’embrasse tous les secteurs de l’assurance et je le vois comme une occasion unique d’avoir un vrai impact. Ce qui m’intéresse, c’est de faire bouger les lignes. Un DRH peut être créatif ! Même si je reste une pragmatique : ce qui me plaît dans la stratégie, c’est sa concrétisation.

Des résultats à donner ici et maintenant ?
Depuis deux ans, la gestion de la crise du Covid est au cœur de mes priorités. Il a fallu s’adapter rapidement pour préserver la santé de nos collaborateurs et permettre à l’entreprise de poursuivre son activité dans les meilleures conditions. Cela a été un accélérateur pour ancrer une nouvelle manière de travailler. Passer d’une culture du présentéisme, pour capitaliser sur la confiance, l’autonomie, la responsabilisation ; imaginer une nouvelle philosophie managériale dans un autre rapport au temps, à l’espace et à l’autre. Cela a été, je crois, ma mission la plus marquante.

S’il faut remonter à l’origine ?
J’ai grandi en Haute-Savoie, élevée par ma mère et ma grand-mère, des rôles modèles pour moi. Tout n’a pas été facile, mais j’ai été très aimée et, grâce à elles, je sais qui je suis et d’où je viens.

Une rencontre qui a tout changé ?
J’ai tracé moi-même mon chemin. Mais j’ai toujours réussi à former un tandem avec le patron auquel j’étais rattachée. Travailler en direct avec eux m’a beaucoup appris.

Des obstacles ?
J’ai appris à mieux gérer mon temps pour un meilleur équilibre vie pro/vie privée. Il n’y a pas de recettes, mais on sait quels sont les moments à ne pas manquer.

Elles ont tout quitté pour créer une école d’un nouveau genre, fenêtre ouverte sur les métiers du numérique et entreprise à mission. Elles concourent dans la catégorie Culture et Savoirs.

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Camille Vever réveille une belle endormie, la marque de joaillerie de sa famille. Et s’impose sur le marché du diamant de laboratoire. Elle concourt dans la catégorie Création.

Un défi pour demain ?
Accélérer la parité, la diversité, aller plus loin sur l’inclusion sociale à partir de nos produits d’assurance, mais aussi du mécénat de compétences, ou des actions auprès des populations fragiles.

Un moment off, c’est ?
Le rire de mes enfants, le bleu du Morbihan, un coup de fil à ma mère. Ingrédients simples mais magiques.

À écouter : le podcast de la rédaction

Votre définition de l’influence ?
Apporter des idées qui font cheminer l’autre.

Un business mantra ?
La phrase de René Char : «Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque». Elle illustre mon caractère entrepreneur, enthousiaste et combatif.

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