Accusé de viol, Gérald Darmanin refait l’objet d’une enquête

La cour d’appel de Paris a ordonné la relance des investigations dans l’enquête pour viol, datant de 2009, concernant Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics.

Gérald Darmanin, qui avait bénéficié d’un non-lieu en 2018, doit refaire face à la justice dans une histoire de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, comme indique RTL. La cour d’appel de Paris a ainsi ordonné, mardi 11 juin, la reprise des investigations le visant. Le ministre des Comptes publics a toujours nié les faits, qui se sont déroulés en 2009.

« Elle est contente de la décision. Il faut que des investigations soient faites pour établir le faisceau d’indice permettant de corroborer la parole de la plaignante et de confondre le mis en cause. », a déclaré une des avocates de la plaignante.

« Nous espérons avoir désormais une vraie information judiciaire, qui examinera sérieusement les éléments du dossier », ont réagi, jeudi, auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Elodie Tuaillon-Hibon et Marjolaine Vignola, les avocates de la plaignante. Dans un communiqué, les conseils de M. Darmanin ont, de leur côté, estimé que cet arrêt « n’est lié qu’à une question de recevabilité de pure forme » et rappelé que leur client a deposé « plainte en dénonciation calomnieuse ».

L’historique des plaintes

Sophie Patterson-Spatz accuse Gérald Darmanin de l’avoir violée en 2009. Dans ce passé, elle s’était adressée à l’élu, qui était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie, en échange de faveurs sexuelles, relate le Monde.

Une habitante de Tourcoing, ville dont le ministre fut maire de 2014 à 2017, avait aussi porté plainte pour « abus de faiblesse ». Elle avait affirmé que l’élu lui avait demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement. Cette procédure a également été classée sans suite par le parquet de Paris au printemps 2018.

En février 2018, Sophie Patterson-Spatz avait saisi une juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile pour lui demander de poursuivre l’enquête. Une action qui faisait suite au classement décidé par le parquet au terme d’investigations préliminaires lors desquelles le ministre avait été auditionné, sans être confronté à son accusatrice.

La magistrate avait rendu, six mois plus tard, « une ordonnance de non-lieu à informer », estimant qu’au vu de ces investigations les faits reprochés n’étaient pas constitués et qu’il n’y avait pas lieu d’ouvrir une information judiciaire. L’appel formé par la plaignante avait été considéré trop tardif par la cour d’appel en octobre 2018, explique l’AFP.

Sibeth Ndiaye, de son côté, a déclaré sur FranceInfo : « Sur le fond de l’affaire, (il) a bénéficié d’un non lieu. Je lui renouvelle et mon amitié et ma confiance ce soir. »

#IWas : les victimes révèlent l’âge qu’elles avaient lors du viol

Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo.



Source: Lire L’Article Complet