Nommé au ministère des Solidarités et des Personnes handicapées en mai 2022, Damien Abad a été évincé du gouvernement après un remaniement annoncé ce lundi 4 juillet. L’homme politique fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols.
Le 27 juin, Damien Abad a été visé par une plainte déposée par une élue centriste qui l’accuse d’avoir tenté de la violer lors d’une soirée chez lui, à Paris, en 2010. Le mis en cause a porté plainte en retour pour « dénonciation calomnieuse ».
Un départ réclamé depuis des semaines
Sa nomination, puis son maintien au gouvernement malgré les accusations graves avait suscité la colère. Dans une tribune publiée par Le Monde le 20 juin 2022, 188 femmes, artistes, élues, personnalités publiques et féministes demandaient la « démission immédiate » du ministre Damien Abad.
La Première ministre Elisabeth Borne et le président de la République Emmanuel Macron ont tous les deux été interpellé à ce sujet par des citoyens lors de déplacements officiels.
Au total, trois femmes accusent le ministre de différentes violences sexuelles. Le site d’investigation Mediapart a publié leurs témoignages. Parmi ces femmes, l’une d’elles avait déposé plainte pour viol à deux reprises, en 2012 et 2017. Mais les plaintes avaient été classées sans suite, la première pour « carence de la plaignante », puis la deuxième « faute d’infraction suffisamment caractérisée ».
Une autre accusatrice avait écrit à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le 13 mai 2022, dans le but de signaler « des faits de viol », concernant l’élu, alors pressenti pour rejoindre le nouveau gouvernement.
La Secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou reste
Un autre membre du gouvernement est visé par des accusations et deux plaintes pour viols. La Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie, et des Partenariats internationaux, gynécologue de profession, est accusée par plusieurs patientes de violences gynécologiques.
Trois femmes ont porté plainte pour viol dans le cadre médical, dénonçant des examens douloureux et non-consentis. La première a déposé sa plainte le 25 mai, la seconde, le 16 juin. Le parquet de Paris a ouvert une enquête dès le 27 mai, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
La troisième accusatrice, elle, a témoigné le 23 juin, de dos, dans l’émission Quotidien. Elle a décrit des faits qui se seraient déroulés en 2018 : « Elle ne m’a pas demandé mon consentement, et ne m’a pas expliqué le but de cet examen. J’ai témoigné verbalement que ce qu’elle me faisait me faisait très mal, mais il n’y a eu aucune réaction de sa part ».
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