A « Top Chef », une finale sans spoilers mais avec un goût de déjà-vu ?

  • Ce mercredi, c’est la grande finale de la saison 14 de « Top Chef » sur M6.
  • Avec Danny Khezzar, la cheffe Hélène Darroze va-t-elle remporter sa quatrième victoire consécutive ? Ou Philippe Etchebest et son candidat Hugo Riboulet vont-ils réussir à ramener le trophée à la brigade bleue ?
  • En attendant le verdict ce soir, les quatre jurés de l’émission et les 100 invités de la Croix-Rouge à l’épreuve finale ont déjà rendu leur note goûtue sur les menus des deux participants. 
  • Si l’un des chefs finalistes a fait le show à chaque plat de son menu, l’autre a ranimé des saveurs déjà connues de nos papilles. Un petit goût de reviens-y qui n’est pas sans rappeler les éditions précédentes.
  • « 20 Minutes » vous raconte les coulisses de cette finale appétissante. Et presque sans spoilers.

« Vous allez avoir une assiette qui va arriver avec un vaporisateur. Il ne faut pas hésiter à en mettre pour révéler la surprise du chef », explique Clara, la directrice des opérations sur le plateau, aux bénévoles de la Croix-Rouge, présents le 12 décembre, au Four Seasons George V, à Paris, pour la finale de la saison 14 de « Top Chef ». 

A ce stade de la compétition, les identités des finalistes de l’émission de M6 étaient encore un mystère. Mais six mois plus tard, ce sont Danny Khezzar, l’heureux élu de la brigade cachée d’Hélène Darroze – qui a fait une belle remontada après son élimination en deuxième semaine – et Hugo Riboulet, benjamin de la compétition et révélation de la brigade bleue de Philippe Etchebest qui s’apprêtent à relever l’ultime défi : réaliser un menu gastronomique d’exception pour 100 personnes de la Croix-Rouge et les quatre membres du jury. 

Un gout de déjà-vu

Retour à l’assiette. Le tour de magie vinaigré doit sublimer l’entrée du menu A concocté par l’un des deux super chefs. Une belle « promesse tenue » qui ravit l’une des convives, en voyant s’éclaircir la sauce noire de son plat, mais rend plus sceptique d’autres participants à la dégustation. 

Au premier plan, la fameuse entrée du menu A, juste après la vaporisation. A l'arrière-plan, un aperçu de l'entrée du menu B.

Comme chaque année, la mise en scène est rodée pour offrir une finale ahurissante aux télespectateurs, mais revient cette question au goût de déjà-vu : faut-il faire simple ou sophistiqué pour ravir le palais et les voix du plus grand nombre de personnes ? « Les chefs sont très contents du niveau de cette année. C’était une belle promo », nous indique Stéphane Rotenberg, aux commandes de la présentation de l’émission.

Pour épater leurs invités, Hugo et Danny ont fait chacun à leur sauce, « même si les thèmes avaient quelques similitudes », juge Sixtine, bénévole de la Croix-rouge et jurée de la soirée. D’un côté, un menu A plutôt technique avec des démonstrations. Après le tour vinaigré viendra celui de l’azote fumante pour un dessert. De l’autre, un menu B avec des goûts rassurants et un fil rouge assez iodé. « Il y a un enjeu risqué sur le dessert. Il y en a un qui a assuré plus que l’autre, nous confie Stéphane Rotenberg. Tant mieux pour les convives indécis. *SPOILERS* D’ailleurs, les deux propositions sucrés finales sont au chocolat, un coup dur pour ma collègue de Télé-Loisirs qui ne supportent pas l’odeur du chocolat fondu.

« On valorise le risque »

« Avant les candidats ne prenaient pas trop de risques, parce qu’ils avaient peur des dégustateurs. Aujourd’hui, il y a des choses très gonflées, qui sont saluées par les gens. On valorise le risque », fait observer Stéphane Rotenberg. Un pari culotté qui avait réussi à Louise Bourrat, gagnante de la saison 13. Son menu très audacieux, avec des mariages de saveurs inattendus, l’avait emporté sur Arnaud qui avait misé sur des plats simples et réconfortants.

Mais on sait bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Pour Adriana Karembeu, la marraine de la Croix-Rouge, « le menu A est très sophistiqué. Parfois, la simplicité c’est le meilleur choix ». Elle donnera plus de points au menu B, même si elle a particulièrement apprécié le menu A. 

De plus, sans mode d’emploi pour déguster les plats, il y a eu quelques loupés. Sur la table de Sixtine, on a par exemple déguster des algues qui servaient de décoration à un mets du menu A. Pour la jeune femme, « un menu était quand même plus fade qu’un autre ». Alors sophistiqué ou simplicité ? Sur la table des journalistes, c’est le menu le plus « simple » qui récolte le plus de voix. 

Mais peu importe, car comme le rappelle Stéphane Rotenberg : « Il est rare que le public vote comme les chefs. » Et puis, comme dit Gérard, bénévole de La Croix-rouge, à qui on laisse le mot de la fin « la soirée était très sympa ».

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