C’est la consécration pour Marcello Quintanilha. Pour Écoute, jolie Márcia, l’auteur brésilien a remporté samedi le prix du meilleur album de l’année, le Fauve d’or, au Festival d’Angoulême. Publié en septembre aux éditions Çà et Là, ce roman graphique raconte les dilemmes d’une mère habitant dans une favela près de Rio, dont la fille tombe dans la violence des gangs.
Fils d’un footballeur professionnel, Marcello Quintanilha, né en 1971, a quitté le Brésil il y a 20 ans pour Barcelone, en Espagne. Il avait déjà remporté le prix du polar 2016 à Angoulême pour Tungstène.
Le Grand Prix pour Julie Doucet
Le prix Éco-Fauve Raja, sujet de polémique après la démission d’un premier jury qui protestait contre le parrainage d’un industriel de l’emballage, a été remis à Anne-Marie Saint-Cerny et Christian Quesnel pour Mégantic, un train dans la nuit (éditions Écosociété), récit d’une catastrophe industrielle au Québec en 2013. La récompense la plus prestigieuse, le Grand Prix, avait été remise mercredi à Julie Doucet, première Canadienne et quatrième femme à inscrire son nom à ce palmarès qui couronne l’ensemble d’une œuvre.
Le Festival d’Angoulême ferme ses portes ce dimanche soir, après avoir accueilli cette année moins d’auteurs à cause de son report à une date inhabituelle. La météo grise et froide des deux premiers jours, jeudi et vendredi, ainsi que l’actualité chargée entre guerre en Ukraine et campagne présidentielle, n’ont pas non plus aidé les chiffres de fréquentation. La BD ne s’est cependant jamais aussi bien portée en France. En 2021 (année où est paru un album d’Astérix), selon le cabinet Xerfi, sa croissance a atteint 34 %. Et selon GfK, elle représente 24 % du marché du livre, juste derrière la littérature générale (25 %).
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