6 infos que vous ignorez sur le palais de l'Elysée à Paris

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Ce domaine représente le cœur du pouvoir en france. Pour y habiter, il faut signer un bail de cinq ans.

Autant de pièces que de jours dans l’année

Cet hôtel particulier a été bâti à partir de 1718 par le comte d’Evreux, Henri-Louis de la Tour d’Auvergne. Par la suite, il a notamment hébergé la marquise de Pompadour, le jeune Alfred de Vigny (futur chef de file des écrivains romantiques), le maréchal Murat, Napoléon Ier, l’ex-impératrice Joséphine et le tsar Alexandre Ier. En 1797, le rez-de-chaussée a même été reconverti en établissement de danse et de jeux ! Situé à deux pas des Champs-Elysées, l’ancien hôtel d’Evreux accueille le président de la République depuis 1848. Mais Louis-Napoléon Bonaparte a négligé ce domicile au profit du palais des Tuileries après avoir été proclamé empereur sous le nom de Napoléon III, en 1852. L’Elysée est vraiment devenu la résidence permanente du Président à partir de Patrice de Mac-Mahon en 1874. Le palais comporte autant de pièces que de jours dans l’année. En fait, loin d’être réservées au seul chef de l’Etat, ses 365 salles accueillent une multitude de collaborateurs et d’employés.

L’aile est, la résidence privée

C’est le bâtiment le plus secret du palais. Il ne se visite pas, même pendant les Journées du patrimoine ! Le premier étage de l’aile orientale constitue les appartements privés du président et de sa famille. Chaque hôte peut aménager les huit pièces en choisissant, s’il le souhaite, parmi les 80 000 meubles, tapis et tapisseries restaurés et conservés par le Mobilier national. Mais Georges Pompidou et François Mitterrand ont préféré faire appel aux créateurs contemporains Pierre Paulin et Philippe Starck. Le rez-de-chaussée est réservé aux appartements dits « semi-officiels » (réceptions privées, bureau de la première dame, dans le Salon bleu, jusqu’à Valérie Trierweiler…)

Le Salon doré, le bureau du président

Charles de Gaulle, fondateur et premier président de la Ve République, a aménagé son bureau dans le salon du premier étage. La pièce, couverte de dorures depuis le second Empire, offre une vue privilégiée sur le jardin. Ses successeurs ont respecté son choix, à l’exception de Valéry Giscard d’Estaing qui ne voulait pas commettre le sacrilège de s’installer à la place du général. Assis dans un fauteuil Empire, le chef de l’Etat travaille sur un bureau Louis XV en bois de violette, éclairé par un lustre Napoléon III à 56 cristaux. On comprend pourquoi on lui donne parfois le surnom de « monarque républicain » !

Le parc à l’anglaise, une petite forêt

A l’origine, les parterres à la française du comte d’Evreux se déployaient derrière le château. Mais en 1773, le financier Nicolas Beaujon, nouveau propriétaire, réaménage le parc dans le style anglais alors à la mode. Malgré les changements intervenus depuis deux siècles, les bosquets épars couvrent encore la majeure partie du domaine. A côté d’un marronnier centenaire, le platane planté en 1780 fait figure de doyen. Depuis les années 1990, des plantes, des massifs de fleurs et un bassin à jets d’eau complètent cette disposition. La réception du 14 juillet se tient sur la longue pelouse donnant sur le palais.

Le salon Murat, le Conseil des ministres

Chaque mercredi matin, depuis le début du mandat de Georges Pompidou en 1969, le même rituel se déroule dans cette pièce tout en longueur du rez-de-chaussée. Le chef de l’Etat préside le Conseil des ministres en présence du chef du gouvernement. Beau-frère de Napoléon Ier, le maréchal Murat a décoré ce salon en 1805 dans le style Empire, multipliant les colonnes corinthiennes adossées au mur et les pilastres, de faux piliers rectangulaires… Pendant le Conseil, une pendule de cuivre jaune occupe le centre de la table, entre le président et le Premier ministre, assis face à face. Les deux cadrans permettent à chacun de lire l’heure !

L’aile ouest, les réceptions officielles

La partie occidentale du palais héberge les principales réceptions officielles. Une étrange annexe prolonge la pièce. En 1881, le président Jules Grévy y a adossé une serre de plantes exotiques. Ce jardin d’hiver a été entièrement reconstruit dans les années 1970-80. Aujourd’hui, seul le dôme en verrière rappelle son origine. Mais les traditions ont la vie dure à l’Elysée : des orangers du château de Versailles agrémentent l’ancienne galerie vitrée. La salle des fêtes, inaugurée en 1889 par Sadi Carnot, comporte dix portes-fenêtres percées à la demande de François Mitterrand qui voulait retrouver davantage de lumière naturelle.

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyages n°23 Avril-Mai 2017

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