Selon une enquête de l’Ifop en collaboration avec la plateforme de santé dédiée aux hommes Charles.co, l’éjaculation précoce serait un trouble sexuel plus commun qu’on ne le pense.
Longtemps considérée comme une expérience de jeunesse, due à un trop-plein d’exaltation, l’éjaculation précoce serait en réalité un trouble sexuel bien plus courant qu’il n’y paraît. C’est en effet ce qu’il ressort d’une enquête Ifop x Charles.co rendue publique ce mardi 8 octobre 2019, menée auprès d’un échantillon de 1957 personnes, représentatif de la population française masculine âgée de 18 ans et plus. En tout, 1 homme sur 3 admet avoir vécu une expérience d’éjaculation – trop – rapide au cours de sa vie.
Une question d’échelle
Le défaut de contrôle éjaculatoire, pour employer le terme technique, est donc un trouble fréquent en terme de sexualité masculine. Et patriarcale aussi, qui met l’érection et la pénétration sur un piédestal d’une sexualité réussie. Or, à la lecture des chiffres de l’étude en question, on s’aperçoit que la vision n’est pas toujours partagée, voire est biaisée sur tout un tas de plans.
Par exemple, “65% des hommes – âgés de 18 à 24 ans – ont eu un dernier rapport sexuel de plus de 20 minutes”. Or, toujours selon les chiffres de l’étude, “les femmes trouvent qu’un rapport sexuel avec pénétration de 7 à 13 minutes est idéal, en dessous elles le qualifie de pas assez long, au-dessus elles s’ennuient”.
En ce qui concerne l’éjaculation précoce, “72% des hommes pensent qu’une durée inférieure à 10 minutes entre le moment de la pénétration et l’éjaculation”, une durée qui se trouve donc pile dans la moyenne de ce que la gent féminine considère comme satisfaisant.
Un tiers des hommes concernés
Toutefois, on ne saurait nier l’éjaculation comme une réalité : selon l’enquête, “un tiers des Hommes de 18 à 69 ans ont dû récemment faire face à une éjaculation avant pénétration et 59% à l’intromission du sexe (dont 20% récemment)”. Et au total, 71% des Français sexuellement actifs (71%) reconnaissent avoir aujourd’hui des problèmes de rapidité éjaculatoire.
Des subterfuges inventifs
L’enquête liste également des techniques utilisées pas les hommes concernées pour un meilleur contrôle éjaculatoire, aux noms très anglophones : “Safety Wank”, “Stop-start”, “Squeeze”.
Ainsi, “45% des hommes avouent s’être déjà masturbés pour faire baisser leur niveau de tension ou d’excitation sexuelle. Une tendance largement plus accentuée chez les jeunes de 25-34 ans qui sont 64% à avoir déjà eu recours à cette pratique”. De même, “98% des hommes ayant des problèmes d’éjaculation précoce ont essayé de ralentir le rythme des va-et-vient, 79% ont retiré leur sexe de leur partenaire, 66% se sont forcé à penser à des choses susceptibles de calmer leur excitation, et enfin 52% ont adopté une position sexuelle moins excitante”.
Rien ne dit par contre si ces techniques sont réellement efficaces.
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* Charles.co est une plateforme de santé dédiée aux hommes. Créée en Avril 2019 par Simon Burellier et Olivier Algoud, la plateforme Charles.co intègre information, téléconsultation avec un spécialiste et livraison à domicile de traitements depuis des pharmacies pour aider les hommes à résoudre leurs problèmes de santé sexuelle en toute confidentialité et sécurité.
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