Robert Ménard était l’un des invités présents dans l’Heure des pros ce jeudi 27 janvier. Le maire de Béziers a notamment raconté avec les larmes aux yeux les souvenirs qu’il garde de son enfance, pendant la guerre d’Algérie.
Dans l’Heure des pros a été mis en avant les récentes déclarations du président de la République concernant la guerre d’Algérie. Il a fait un geste ce 26 janvier pour les pieds-noirs en reconnaissant les « massacres » qui ont eu lieu à Alger et à Oran en 1962. Robert Ménard, invité sur le plateau de Cnews ce jeudi 27 janvier, est lui-même un pied-noir. Il est en effet né en Algérie. En 1962, il était âgé de 9 ans, lui permettant de garder des souvenirs de cette triste période. « Je me souviens de sorties de la classe, enjambant des cadavres. Je me souviens de mes frères armés dans les rues. Je me souviens des descentes de gardes mobiles chez ma grand-mère », énumère l’homme politique, les larmes aux yeux.
Le maire de Béziers confie que ses parents « ne se sont jamais relevés de ça ». Lors de sa rencontre avec le chef de l’État, il lui a avoué qu’il ne se remettrait jamais non plus de ce qu’il a vécu. Robert Ménard a « été touché » que le gouvernement ait enfin reconnu qu’avec « les accords d’Évian, les morts ne se sont pas arrêtés », comme il l’affirme sur Cnews. Il en a profité pour également dire à Emmanuel Macron que le 19 mars prochain, il mettrait en berne les drapeaux dans sa ville, comme chaque année. « Mon père serait vivant, il ne comprendrait pas que je ne le fasse pas », conclut-il en retenant avec peine ses sanglots.
Le discours d’Emmanuel Macron sur l’Algérie
L’époux de Brigitte Macron a qualifié « d’impardonnable pour la République » la fusillade de la rue d’Isly à Alger et le massacre à Oran en 1962. Ces deux terribles évènements doivent être « reconnus« , d’après les déclarations d’Emmanuel Macron de ce mercredi 26 janvier. Un geste fort envers les rapatriés d’Algérie. Soixante ans plus tard, « la France reconnaît cette tragédie » trop longtemps « passée sous silence ». En conclusion, il a indiqué que « le chemin qu’il nous revient de faire est celui de cette réconciliation ».
Crédits photos : Capture d’écran Cnews
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