Le leader de La France insoumise était l’invité du Grand Jury de RTL ce dimanche matin 19 mars. Il en a profité pour rappeler son opposition à la réforme des retraites par tous les moyens.
Jean-Luc Mélenchon n’est pas de ceux qui gardent leur langue dans la poche. Il était l’invité de l’émission Le Grand Jury ce dimanche 19 mars pour aborder la question de la réforme des retraites, passée en force par le Gouvernement à l’aide de l’article 49.3 de la Constitution, et des manifestations qui ont suivi depuis jeudi 16 mars. « La première responsabilité est à chercher chez les dirigeants », a défendu le leader de La France insoumise qui « encourage » depuis plusieurs jours « les mobilisations spontanées dans tout le pays ».
« Nous n’avons aucun intérêt à aller à une bataille rangée. Aucun intérêt », a estimé Jean-Luc Mélenchon au micro de RTL. Avant de rappeler que « toutes les procédures parlementaires normales » ont été essayées. « Mais qu’est-ce que vous voulez ? Nous ne sommes pas des toutous à votre disposition ! » s’est emporté l’ancien candidat LFI à l’élection présidentielle avant d’ajouter : « Le peuple français n’est pas un peuple qu’on fait marcher au sifflet : ‘Allez, ça suffit, assis, debout, asseyez-vous par terre, soyez bien sage…’ Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? c’est le peuple français ici ! »
Un mouvement pacifique, comparé à 1968
L’insoumis a également tenu à rappeler que si violences il y a eu, les responsables ne sont pas les manifestants, mais plutôt les dirigeants politiques du pays qui mettent en place cette impopulaire réforme des retraites. « Voler deux ans de vie aux gens est une violence. Interdire au Parlement d’en délibérer est une violence. Charger des gens aveuglément comme ça a été fait est une violence », a-t-il dénoncé avant de rappeler les événements de mai 1968. « Le mouvement est super-calme. Vous ne savez pas ce qu’est un mouvement violent. Vous n’en avez jamais vu. Vous n’avez pas vu 1968 : les gens coupaient les arbres, brûlaient des bagnoles, jetaient par les fenêtres tout ce qu’il y avait dans la maison », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Vous n’avez pas vu les charges des Bisontins aux alentours de l’usine Lip lorsqu’elle fut occupée. Ce mouvement est d’un calme et d’un pacifisme remarquables. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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