En 2008, Nicolas Sarkozy a fait face pour la première fois à « la solitude d’un chef d’État » lors de la cérémonie d’hommage national pour les soldats français tués en Afghanistan.
Comme Emmanuel Macron à de multiples reprises, notamment lors de la cérémonie hommage à Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont, deux soldats tués au Burkina Faso en mai dernier, ou comme François Hollande après les attentats de Paris, Nicolas Sarkozy a été confronté au début de son mandat présidentiel à ce qu’il a appelé « la solitude d’un chef de l’État devant les responsabilités qu’il doit assumer ».
C’était en août 2008, plus d’un an après son élection en tant que président de la République. Le mardi 19 août, la France s’est réveillée en apprenant l’impensable : dix soldats français de la force de l’Otan en Afghanistan avaient été tués près de Kaboul, dans une embuscade tendue par les talibans. Deux jours après, Nicolas Sarkozy présidait la cérémonie d’hommage national aux Invalides et apparaissait digne mais plus seul que jamais face à la douleur des familles des victimes.
« La tristesse et le chagrin anéantissent les familles. Mais l’émotion étreint chaque Français. Aujourd’hui, c’est le temps du recueillement », avait-il déclaré au début de son discours. « Un des moments les plus terribles » de son mandat présidentiel, selon les confessions de Franck Louvrier, chargé de la communication de la Présidence de 2007 à 2012, dans le reportage de France 5 Élysée, la solitude du pouvoir. Un moment terrible, et qui a profondément changé le président et l’homme.
Crédits photos : ITAR TASS / BESTIMAGE
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