VIDÉO – “J’en ris” : Agnès Buzyn estomaquée par les propos de Gabriel Attal à son sujet

Agnès Buzyn est de retour sur le devant de la scène depuis la publication, dans Le Monde, d’extraits du journal de bord rédigé par ses soins lorsqu’elle était ministre de la Santé, juste avant l’épidémie de Covid-19 en France. Sur C à vous, l’hématologue s’est amusée des commentaires de Gabriel Attal sur cette période.

Il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Sur le plateau de C à vous, ce jeudi 27 octobre, Agnès Buzyn s’est expliquée sur la publication de ses écrits dans Le Monde, mardi. Ces derniers mettent en lumière les coulisses de sa gestion de l’épidémie de coronavirus, tout début 2020, pour laquelle l’ex-ministre de la Santé est la seule mise en examen depuis septembre 2021. Sur France Info, ce jeudi, Gabriel Attal s’est étonné des révélations de l’hématologue, se souvenant que “tous les ministres” étaient sur le pont, qu’elle n’avait en aucun cas été forcée de se lancer dans l’élection municipale parisienne à la place de Benjamin Griveaux et en avait même “très envie”. Des déclarations qui ont estomaqué la conseillère maître à la Cour des comptes. “J’en ris”, préfère-t-elle répondre, sur France 5.

Sous le coup de l’émotion et parfois de la colère, Agnès Buzyn raconte en effet dans ce journal de bord son impuissance face à l’immobilisme du gouvernement concernant la crise sanitaire qui s’annonce. Elle y inscrit aussi son sentiment “d’injustice profonde” à être l’unique personnalité du gouvernement à être pointée du doigt lorsque le pays manque de masques, que les hôpitaux sont saturés et les mesures adéquates tardent à être décidées. “Évidemment que les ministres ont été très mobilisés au moment où la crise est arrivée, le gouvernement n’a fait que ça”, assure-t-elle sur C à vous, en réaction à l’intervention de l’actuel ministre des Comptes publics. “On parle de deux périodes différentes. J’ai quitté le ministère, il n’y avait pas d’épidémie : il y avait 40 cas en Europe, pas de morts et aucune chaîne de contamination”, insiste la prédécesseur d’Olivier Véran.

>> PHOTOS – Élisabeth Borne, Bruno Le Maire : découvrez les ministres à leurs débuts

“Il n’a aucune idée de comment on m’a tordu le bras”

Ce qu’affirme Agnès Buzyn dans les écrits transmis au Monde, c’est d’avoir été la première à se préoccuper de la propagation du virus, dès le mois de janvier 2020. “Non seulement j’avais vu mais prévenu. J’ai été, de très loin en Europe, la ministre la plus alerte. Mais tout le monde s’en foutait. Les gens m’expliquaient que ce virus était une ‘grippette’ et que je perdais mes nerfs”, dévoile-t-elle dans le quotidien. Mais ses efforts ne suffisent manifestement pas : le 16 février, alors que Benjamin Griveaux vient d’être déclaré hors-jeu pour la municipale parisienne, la ministre est mise sous pression pour démissionner et se lancer dans la course à la mairie. Dans son journal, elle affirme qu’on lui a “tordu le bras” pour la persuader de se mesurer à Anne Hidalgo et Rachida Dati.

“Gabriel Attal était secrétaire d’État donc il n’assistait pas au Conseil des ministres quand j’ai parlé de la pandémie au moment où j’étais encore ministre. Et évidemment il n’a aucune idée de comment on m’a tordu le bras ou pas pour partir aux municipales”, s’est défendue Agnès Buzyn sur le plateau d’Anne-Élisabeth Lemoine, rappelant qu’à son départ du ministère elle ne “débordait pas de joie”. “Je pense qu’il répond parce qu’il a l’impression que j’ai attaqué”, a-t-elle tenté de comprendre en pointant les images de l’ex-porte-parole du gouvernement. Or, dans cette histoire dit-elle, c’est surtout les experts qui “ont raconté n’importe quoi” qu’elle souhaite mettre en porte-à-faux.

Crédits photos : Capture d’écran / C à Vous / France 5

A propos de

  • Abonnez-vous à vos stars préférées et recevez leurs actus en avant première !

  • Agnès Buzyn

  • Gabriel Attal

Autour de

Source: Lire L’Article Complet