Yaël Braun-Pivet était l’invitée de la matinale de France Inter, ce lundi 5 septembre. Comme la tradition le veut, des auditeurs ont pu lui poser leurs questions. Et c’est un certain Gilles qui a pris la parole un tantinet énervé contre Nicolas Demorand et la radio publique.
Lundi matin compliqué pour Gilles, un auditeur breton de France Inter. Alors que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, était l’invitée de 8 h 20 dans la matinale de Nicolas Demorand et Léa Salamé, un homme souhaitant lui poser une question a pris la parole agacé, au milieu de l’interview. Accueilli par l’animateur de l’entretien, il n’a pas manqué de faire connaître les raisons de son mécontentement. “Une remarque aux journalistes : je n’accepte pas d’être appelé à 8h30 et de s’entendre dire à 8h45 qu’on a plus le temps de passer ma question”, déplore Gilles, visiblement remonté contre le présentateur, qui s’excuse alors platement. “Le message est reçu 5/5, c’est pour ça qu’on vous donne la parole à 8h39 ce matin”, souligne le journaliste avec le sourire.
Cela n’empêche pas l’auditeur d’en remettre une dernière couche. “Pour la première radio de France c’est amateur”, lance-t-il finalement à Nicolas Demorand qui répond avec un poil d’impatience : “Mille excuses.” Gilles conclut en posant sa question sur l’avenir de Renaissance, le nouveau parti présidentiel, à la successeur de Richard Ferrand. Sachant qu’en 2027, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter, l’auditeur questionne la fidélité de Yaël Braun-Pivet au parti dans les années qui suivront. “Je le vois disparaître progressivement comme le parti socialiste”, pointe ainsi Gilles.
>> PHOTOS – Léa Salamé, Pascal Praud, Anne-Sophie Lapix : découvrez les journalistes quand ils étaient plus jeunes
Renaissance, un nouveau parti présidentiel qui rencontre des difficultés
Étonnée par cette interrogation, la politique de 51 ans a répondu avec optimiste. “Nous sommes en train de créer un parti central avec beaucoup d’énergie, beaucoup d’idées et de valeurs”, a-t-elle déclaré. Fin août, Emmanuel Macron et les piliers du mouvement se sont réunis à Metz pour un “séminaire des cadres” censé définir les lignes directrices du parti. Mais Renaissance semble plus compliqué que prévu à mettre en place.
À l’annonce de ce projet de parti unique, pendant la campagne présidentielle, deux des principaux alliés du chef de l’État n’avaient pas dissimulé leur mécontentement. Édouard Philippe avait en effet fait savoir par la voix de ses collaborateurs que son parti Horizons n’en serait jamais, tandis que François Bayrou, le président du MoDem nommé au secrétariat général du Conseil national de la refondation il y a quelques jours, rappelait ce qu’il disait déjà en 2002, à la création de l’UMP : “Si l’on pense tous la même chose, c’est qu’on ne pense plus rien.”
Crédits photos : Capture d’écran / France Inter
A propos de
Nicolas Demorand
Suivre
Suivi
Autour de
Source: Lire L’Article Complet