L’émission Affaires sensibles revient, ce mercredi 7 décembre à 22h55 sur France 2, sur l’affaire Léonarda et la polémique nationale qui a suivi, en octobre 2013, l’interpellation de cette jeune fille de 15 ans lors d’une sortie scolaire et son expulsion avec sa famille, en situation irrégulière, vers le Kosovo. La journaliste Marine Haag, qui signe cette enquête inédite sur les coulisses politiques de cette affaire, a interrogé les ministres concernés à l’époque, dont Manuel Valls.
Invitée sur le plateau de C à vous, en amont de la diffusion, ce mercredi 7 décembre à 22h55 dans Affaires sensibles, de son enquête « Leonarda, l’adolescente qui a défié le président », la journaliste Marine Haag a rappelé que cette affaire, qui a secoué la France en octobre 2013, avait divisé jusqu’aux membres du gouvernement. En effet, tandis que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault plaidait pour un retour de la famille de la jeune fille au grand complet en France afin qu’on réévalue leur dossier, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’y opposait farouchement. « Des ministres divisés et un Président, qui ne va pas les recadrer, mais qui va essayer d’aller lui-même régler le problème à la télévision », a alors résumé Anne-Elisabeth Lemoine pour rappeler l’intervention télévisée de François Hollande au cours de laquelle il proposa à l’adolescente de regagner la France sans sa famille.
« Ce n’est pas un recadreur en chef« , a effectivement reconnu Manuel Valls, interrogé, neuf ans plus tard, par Marine Haag dans l’enquête diffusée ce mercredi soir. « Le président de la République est gêné sur ces questions de société : il sait que ce sont des sujets de division au sein de la gauche. Il a raison », a-t-il concédé dans un premier temps avant d’ajouter une invective à l’intention de François Hollande. « Il a tellement raison qu’il n’a jamais voulu les traiter au fond quand il était Premier secrétaire du PS et donc, il est très mal à l’aise sur ces sujets-là : il a envie que ça passe…vite…vite. »
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Une image qui lui colle à la peau
« Un président qui ne sait pas trancher, qui ne sait pas recadrer : ça lui colle encore à la peau encore aujourd’hui », a alors résumé Anne-Elisabeth Lemoine. « Exactement et ça lui a collé à la peau de cette affaire jusqu’à la fin de son quinquennat« , a acquiescé Marine Haag.
« C’est presque un cas d’école de mauvaise séquence politique. C’est ‘comment vous planter' », a argué un autre ministre du Président socialiste devant la caméra de la journaliste. Manuel Valls n’est effectivement pas le seul à étriller François Hollande pour la gestion de cette affaire et la polémique qui s’en est suivi : Vincent Peillon, qui était alors ministre de l’Éducation, n’est également pas tendre avec l’ancien chef de l’État. « Ce jour-là, on a compris qu’il n’avait pas compris ce que c’était d’être président de la République« , a-t-il lâché dans un extrait dévoilé lors de l’émission C à vous. Et Jean-Marc Ayrault, qui intervient également dans le documentaire, de renchérir : « Moi, je l’ai vu dans mon bureau. J’ai regardé ça, j’étais consterné. » Anne-Elisabeth Lemoine a poursuivi en expliquant que « Vincent Peillon va même jusqu’à vous dire que cette affaire a pesé dans la décision de François Hollande de ne pas se représenter. » « C’est ce qu’il a dit« , a confirmé la journaliste.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Capture d’écran / France 5
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François Hollande, Anne Hidalgo, Jacques Chirac… Ces politiques ont fait face à la rumeur
Durant l’été 2019, une rumeur concernant François Hollande et sa nouvelle compagne, Julie Gayet, a vu le jour. Certains les voyaient déjà mariés ! En août 2019, au micro de Stéphane Bern sur RTL, l’actrice a tenu à faire une mise au point au sujet de cette rumeur visant son couple : « Je confirme ! Je ne me suis pas mariée cet été. Certaines personnes m’ont félicitée, mais non », a déclaré Julie Gayet. Cinq ans plus tôt, leur mariage avait déjà été évoqué dans la presse. Une information que François Hollande avait également démentie, avec l’humour qu’on lui connaît.
C’est une rumeur apparue en 2002. Anne Hidalgo attendrait un troisième enfant de… François Hollande. « Je commençais à exister politiquement. En tant que femme, il faut apprendre à se blinder et aider aussi son entourage à se protéger », affirme la maire de Paris, dans les colonnes de L’Express, un an plus tard. Sauf que certains bruits de couloirs sont tenaces, surtout en politique où certains sont prêts à tout pour détruire leurs adversaires… En 2018, dans Marie-Claire, Anne Hidalgo expliquait les conséquences de cette « fake news » sur sa vie de famille : « Il y a eu des moments difficiles », reconnaît cette mère de trois enfants. Vers l’âge de neuf ans, son fils Arthur a entendu parler de ces rumeurs et sa réaction a été immédiate : « Quand mon mari est rentré, il lui a dit : ‘Papa, je veux aller au commissariat porter plainte’. On lui a expliqué, mais il était très choqué », se souvient Anne Hidalgo.
Le soir de la mort de Lady Diana, le 31 août 1997, Jacques Chirac est injoignable. Il n’est pas auprès de son épouse Bernadette mais dans sa garçonnière du boulevard Saint-Germain, au lit avec Claudia Cardinale, selon la célèbre rumeur. L’information provient du chauffeur de l’ancien président, mais elle a toujours été démentie par l’actrice italienne. Dans leur livre Sexus Politicus, paru en 2008, les journalistes Christophe Dubois et Christophe Deloire reviennent sur cette liaison et l’origine des rumeurs : « À l’Élysée, Chirac apprécie, de temps à autre, la compagnie de Claudia Cardinale. La rumeur d’une liaison entre l’actrice italienne court le Tour-Paris. La comédienne (…) est obligée de démentir ».
Tout le monde connaît l’amour que Jacques Chirac avait pour le Japon. Au milieu des années 1990, une drôle de rumeur voit le jour : le chef de l’État aurait eu un enfant caché au pays du Soleil levant. Ce dernier vivrait, selon les « on-dit », à Tokyo, Kyoto ou encore Hong Kong. En revanche, personne ne semble avoir de preuves… Dans l’entourage de l’ancien président, il s’agirait d’un « mauvais ragot » : « Certaines personnes, pour qui le Japon reste une complète abstraction, ne comprennent pas que Jacques Chirac puisse aimer ce pays au point d’y être allé une cinquantaine de fois. Elles ont donc trouvé une explication fumeuse (…) Jacques Chirac n’est quand même pas obligé de faire comme ses prédécesseurs », rapportait-il, dans Libération, en 2005. L’entourage de Jacques Chirac fait référence à François Mitterrand…
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