Des propos d’Élisabeth Borne au sujet du Rassemblement national ont mis en avant une divergence d’opinion avec Emmanuel Macron. Après une mise au point du chef de l’État en conseil des ministres, comment a réagi la Première ministre ?
Face au Rassemblement national, deux stratégies se font face au sein de l’exécutif. Ce dimanche 28 mai, Élisabeth Borne a ramené le parti aujourd’hui dirigé par Jordan Bardella à son passé. Dans un entretien à Radio J, la Première ministre a estimé que le RN était « héritier de Pétain », avec « une idéologie dangereuse ». « Le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des arguments moraux », aurait déclaré, en réaction, Emmanuel Macron, lors du conseil des ministres ce mardi 30 mai, selon plusieurs participants au Parisien.
Avec cette sortie verbale, considérée par beaucoup comme un recadrage, Emmanuel Macron a manifesté un point de vue différend de celui de sa Première ministre, sans pour autant faire directement référence à ses dires. Mais, sans aucun doute, Élisabeth Borne s’est sentie visée, restant pourtant « stoïque » sur sa chaise, selon un ministre présent, a rapporté le journaliste politique Guillaume Daret, sur le plateau de Télématin, ce mercredi 31 mai. « Elle n’a pas réagi », a-t-il ajouté. « Assise face à lui, autour de la grande table, Élisabeth Borne n’a pas dit un mot. Ni même cillé », a également confirmé Le Parisien.
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Emmanuel Macron maintient sa confiance à Élisabeth Borne
Ce mercredi 31 mai, ce désaccord entre Élisabeth Borne et Emmanuel Macron a été alimenté par de nouvelles déclarations. Elles ont été formulées par le président de la République, depuis la Slovaquie, où il se trouve en déplacement. « Je pense qu’en effet on ne peut plus battre dans nos démocraties l’extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux », a-t-il réitéré, cette fois-ci publiquement, devant la presse, a rapporté Le Figaro. Pour autant, « je veux ici lui redire toute ma confiance », a-t-il ajouté à destination d’Élisabeth Borne, assurant qu’il avait pour principe de ne jamais faire de mise au point la concernant autrement qu’en tête-à-tête. Un renouvellement de confiance qui met fin à une séquence politique qui pourrait laisser des traces.
Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage
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À l’origine sympathisante du Parti Socialiste, Elisabeth Borne a voté pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2017, puis rejoint son mouvement La République en Marche.
Emmanuel Macron a nommé Elisabeth Borne ministre chargée des Transports auprès de Nicolas Hulot le 17 mai 2017, quelques jours après avoir été élu pour son premier mandat.
Le 16 juillet 2019, Elisabeth Borne est de nouveau nommée ministre par Emmanuel Macron, cette fois-ci de la Transition écologique et solidaire, suite au départ de François de Rugy.
Après avoir nommé Jean Castex Premier ministre en juillet 2020, Emmanuel Macron continue d’avoir foi en Elisabeth Borne. Il la nomme ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
Citée depuis plusieurs semaines parmi les grandes favorites pour succéder à Jean Castex, Elisabeth Borne est bien nommée Première ministre le 16 mai. L’Élysée a informé de la décision d’Emmanuel Macron via un communiqué divulgué aux alentours de 19h. « C’est le choix de la compétence au service de la France, d’une femme de conviction, d’action et de réalisation », a indiqué Emmanuel Macron dans ce communiqué.
Elisabeth Borne a épousé Olivier Allix le 30 juin 1989. Elle avait alors 28 ans, soit deux ans de plus que lui. Il travaille aujourd’hui àl’École normale supérieure Paris-Saclay, qui se trouve à Cachan, en tant que professeur de classe exceptionnelle en génie mécanique. Il a étudié les mathématiques et a été maître de conférences et professeur associé à l’École polytechnique.
Au cours de sa carrière, Olivier Allix a reçu plusieurs prix, dont celui de la recherche Gay-Lussac-Humboldt (en 2019), qui récompense ses travaux d’études et de recherche concernant la modélisation ainsi que la stimulation des matériaux et structures, et la médaille de chevalier de l’ordre national du Mérite (en 2017).
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