Samedi 14 mars 2020 sur le plateau de son émission De quoi j’me mêle, Eric Naulleau recevait la philosophe Julia de Funès venue présenter son dernier livre. La situation a bien évidemment dérapé lorsque la chroniqueuse Enora Malagré s’est lancée dans une critique de l’ouvrage.
Julia de Funès, la petite fille de l’illustre Louis de Funès, fait partie de ces nouveaux philosophes habitués aux plateaux de télévision. Ancienne chasseuse de tête, titulaire d’un DESS en ressources humaines et d’un doctorat en philosophie, elle était l’invitée de l’émission De quoi j’me mêle présentée par Eric Naulleau samedi 14 mars 2020. Elle venait y présenter son dernier ouvrage, Développement (im)personnel, paru le 18 septembre 2019. Elle s’est bien évidemment confrontée aux habituels chroniqueurs et notamment à Enora Malagré, laquelle s’est empressée de critiquer vertement l’ouvrage.
Il flotte comme un parfum de défi lorsque Enora Malagré prend la parole : « Oui, j’ai lu votre livre qui ne m’a malheureusement pas tellement passionnée », commence t-elle. « J’en étais sûre », lui répond immédiatement Julia de Funès. La chroniqueuse poursuit alors son réquisitoire : « J’ai trouvé que vous enfonciez un peu des portes ouvertes. Je trouve que pour la philosophe que vous êtes, est-ce que ce n’est pas un peu facile de parler de développement personnel, c’est un peu comme si un critique gastronomique disait que McDo ce n’était pas bon. » Bonne joueuse, la philosophe fait amende honorable: « C’est un livre de philo, ce n’est pas évident à lire, je le concède volontiers. » Des propos qui interpellent immédiatement la chroniqueuse : « Ah si c’est très évident à lire, bravo pour ça », « Alors on ne parle pas du même livre, ce n’est pas possible », lui rétorque la philosophe. Ambiance… Enora Malagré continue : « Sur les réseaux sociaux, je caricature un peu, je me suis dit que cette jeune femme a quinze ans de retard. »
Une lecture qui ne satisfait visiblement l’invitée du jour : « Vous ne l’avez pas compris manifestement. Ce que je dis sur les réseaux sociaux, c’est qu’il y a des packs, des séries de niaiseries confucéennes : « aime la vie, la vie t’aimera », je critique ce type de messages, pas les réseaux sociaux. » Enora Malagré persiste et signe : « La façon dont vous décrivez tout ça, c’est des poncifs, moi je n’ai rien appris, pardonnez-moi, j’ai l’impression que c’était de la philosophie de bas étages. » Piquée au vif, Julia de Funès se lance alors dans une longue énumération : « Vous pensez que parler de Hume, Proust, Ricœur ou de Sartre, c’est enfoncer des portes ouvertes et c’est facile d’accès ? » Une question qui n’impressionne pas la chroniqueuse : « La façon dont vous le faites, un petit peu. » Mais alors que la philosophe intimera à la chroniqueuse d’expliciter ce qu’elle a compris de la philosophie de David Hume, cette dernière sera sauvée par l’inénarrable Yann Moix pour qui « prononcer quatre noms de philosophes pointus n’est pas un argument. » Ambiance, ambiance…
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