L’émotion suscitée par le meurtre du Père Olivier Maire est encore vive et les questions que cela soulève sont nombreuses. Alors que l’opposition réclame des démissions, Emmanuel Macron a les oreilles qui sifflent. Roger Karoutchi, vice président LR du Sénat, ne l’épargne pas.
Depuis le meurtre du Père Olivier Maire à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, les questions sur certains dysfonctionnements administratifs et judiciaires font enfler la polémique. Alors que l’opposition demande des démissions au sein du gouvernement, Roger Karoutchi reconnaît que « ça n’a pas de sens » mais le vice président LR du Sénat demande au président de la République des actions. Invité sur CNews ce mercredi 11 août, le politique de 69 ans précise : « Assez de discours sur les émotions, un peu plus d’action. »
Si certains s’en prennent à Gérald Darmanin ou encore au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, pour Roger Karoutchi ceux-là n’ont fait qu’appliquer la loi et les règlements en vigueur. Il demande à Emmanuel Macron d’agir. « Donc que le gouvernement se mette ou se dissimule derrière des critiques de l’opposition, c’est absurde, explique-t-il. Moi, je demande au gouvernement d’agir, de mettre là en septembre, en octobre, sur la table un projet de réforme du droit d’asile, qu’ils le fassent passer au parlement. Nous sommes prêts à le voter au Sénat. Est-ce que l’assemblée est prête ? Que sa majorité décide de le faire. Assez de discours sur les émotions, un peu plus d’action.«
« Le président de la République a une responsabilité »
« Pourquoi le suspect, déjà mis en examen pour l’incendie de la cathédrale de Nantes était-il en liberté et toujours en France ? », voilà la question qui revient le plus souvent depuis ce drame tragique. Et lorsque l’on demande au député LR à qui la faute, il répond : « À tout le monde. Pas seulement au gouvernement, en tout cas pas seulement au gouvernement actuel. Le président de la République a une responsabilité, il avait dit en 2018 puis en 2019 d’ailleurs, qu’il allait profondément réformer le droit d’asile. Ça n’a pas été fait. » Pour lui, ce dernier doit modifier les lois en vigueur car la France est, dit-il, « une fabrique à sans-papiers constante » qui n’a « pas la capacité de suivi » nécessaire.
Crédits photos : Capture d’écran / CNews
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