La marque Victoria’s Secret ne prendra aucune mesure contre le harcèlement sexuel dont ses mannequins seraient victimes. C’est ce qu’indique la Model Alliance dans une lettre adressée à son PDG, John Mehas. Le collaborateur de ce dernier, Ed Razek, est mis en cause.
En 2017 et 2018, une série d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles sur des personnalités de haut rang a fait trembler la planète Mode. La dernière en date concerne un cadre de Victoria’s Secret, qui compterait Bella Hadid parmi ses victimes. Une centaine d’autres top models demandent publiquement une réaction de la marque.
« Combien d’autres victimes d’abus doivent témoigner pour que Victoria’s Secret fasse enfin quelque chose ?« , interroge la Model Alliance. L’organisation a adressé une lettre au PDG de la marque de lingerie, John Mehas, lui demandant de prendre de réelles mesures contre les actes de harcèlement sexuel commis au sein de son entreprise.
« Quand la Model Alliance a rencontré Tammy Roberts Myers, directrice de la communication de L Brands [le groupe auquel appartient la marque Victoria’s Secret, NDLR], en septembre dernier à New York, il est paru très clair que Victoria’s Secret ne prenait pas ces plaintes au sérieux. Dans un email [suivant le rendez-vous], elle nous a dit que Victoria’s Secret n’était pas prête à prendre des mesures concrètes pour s’occuper de ces allégations, mais que l’entreprise était simplement ‘dans la démarche de l’apprentissage continu et de l’écoute’« , peut-on lire sur la lettre.
Son auteur ajoute : « Nous invitons Victoria’s Secret à travailler avec nous pour régler ces problèmes et à mener des actions significatives en rejoignant le programme ‘RESPECT’. Nous soutenons les femmes courageuses qui se sont exprimées et ont partagé leur histoire, malgré la peur de faire l’objet d’une vengeance ou de voir leur carrière affectée.«
Plus de 100 mannequins, dont Christy Turlington, Amber Valletta et Iskra Lawrence ont signé la lettre.
How many more victims of abuse does @victoriassecret need to hear from in order to finally take action? We stand with over 100 models, industry supporters, and @timesupnow to urge Victoria’s Secret to join the RESPECT Program. Join our fight: https://t.co/5gPRKhJv7O #Time4RESPECT pic.twitter.com/afFskIrx8A
Son envoi fait suite à la publication d’une enquête affligeante du New York Times, intitulée Les ‘Anges’ en enfer : La Culture de la misogynie au sein de Victoria’s Secret.
L’article mentionne notamment Ed Razek, le directeur de marketing du groupe L Brands, dont Victoria’s Secret est l’une des marques. L’homme aurait tenu des propos et commis des actes déplacés sur les mannequins engagés par l’enseigne.
Ed Razek est accusé d’avoir fait des avances à plusieurs d’entre elles (Andie Muise aurait notamment été écartée par Victoria’s Secret après avoir décliné des invitations à dîner chez lui). Il aurait également fait une plaisanterie sur la poitrine de Bella Hadid lors d’un casting, se demandant comment la chaîne de télévision ABC, diffuseur du défilé Victoria’s Secret, la laisserait y participer avec « des seins aussi parfaits« .
Victoria’s Secret defined femininity for millions of women. But inside the company, 2 powerful men presided over an entrenched culture of misogyny, bullying and harassment, a New York Times investigation found. https://t.co/f5OdzLT6rs
Victoria’s Secret n’a pas encore réagi à ce scandale, qui prend de l’ampleur.
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