Valéry Giscard d'Estaing : maîtresses, garçonnière… Un Don Juan à l'Elysée

Décédé le 2 décembre, Valéry Giscard d’Estaing aura connu un long parcours politique, où se sont entremêlés pouvoir et infidélités.

La Vème République est en deuil. Valéry Giscard d’Estaing est décédé ce 2 décembre, à l’âge de 94 ans, des « des suites du Covid-19 », a fait savoir sa famille. Un drame pour celui qui est parti « entouré » des siens dans sa propriété du Loir-et-Cher. Marié depuis 1952 à Anne-Aymone Sauvage de Brantes, l’ancien président de la République n’en aura pas moins connu un parcours politique riche, où se sont multipliées les conquêtes féminines. Celui que l’on surnomme volontiers « Valéry Folamour » avait une réputation de séducteur invétéré, voire « compulsif », comme le raconte Jean Garrigues dans son livre Une histoire érotique de l’Élysée. « Giscard préservait farouchement sa vie privée. Sa femme ne savait pas où il était le soir », a confié l’historien, dans un entretien accordé à Gala en 2019.

Comme Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing aurait usé d’une garçonnière dénichée par son bras droit Michel Poniatowski. Malgré cette précaution, l’ex-chef de l’Etat aurait été pris la main dans le sac un soir de septembre 1974, alors qu’il revenait d’une soirée chez son ami, Roger Vadim. « Il avait une vie privée très autonome. Ça a éclaté au grand jour avec la fameuse affaire de la camionnette du laitier« , dévoile Jean Garrigues. En pleine nuit, le président de la République de l’époque, qui s’apprête à rejoindre l’Élysée au petit matin, heurte le camion d’un laitier près de la place de l’Étoile. « La rumeur laisse entendre qu’il était aux côtés de l’actrice Marlène Jobert, qui ne confirmera jamais », écrit l’auteur d’Une histoire érotique de l’Élysée.

Amant de l’épouse de l’empereur de Centrafrique ?

Valéry Giscard n’aurait pas hésité à convoiter les épouses de chefs d’Etat étrangers, comme Catherine Martine Denguiadé, femme de l’empereur de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa. Ce dernier confirmera leur aventure dans La Manipulation de Roger Delpey, sorti en 1981. « À Kigali, en mai 1979, Giscard d’Estaing m’avait demandé d’envoyer mon épouse Catherine en France (…) Mon épouse est devenue et est la maîtresse de Giscard d’Estaing. Je possède non seulement des renseignements précis, mais aussi des preuves, en particulier une lettre manuscrite dans laquelle ce chef d’État parle de sentiment d’amour réciproque et forme des projets de rencontre », dévoilera-t-il.

« Il avait un instinct de séduction extrêmement fort qui l’animait, y compris dans sa démarche de campagne électorale où son ambition était justement de séduire les femmes qui venaient l’écouter », analyse Jean Garrigues, pour évoquer Valéry Giscard d’Estaing. Selon les rumeurs, il aurait séduit la chanteuse Marie Laforêt, Brigitte Bardot ou encore l’actrice Cathy Rosier. Surtout, il aura entretenu le mystère sur une possible relation avec Lady Di, qu’il avait rencontrée en 1994 au château de Versailles. Une liaison qu’il démentira en 2010 sur le plateau d’On n’est pas couché de Laurent Ruquier.

« Une sorte de silence accepté » pour Anne-Aymone Giscard d’Estaing

Reste que ces aventures extra-conjugales ont heurté une femme : son épouse, Anne-Aymone. « Il ne s’est jamais préoccupé de quelqu’un d’autre que de lui-même ! Pas un geste, pas un mot qui ne soit calculé ! C’est toujours moi, moi, moi ! », aurait déploré un jour l’ex-première dame auprès d’une journaliste de Madame Figaro. Loyale, elle s’est pourtant accommodée des infidélités de son mari, en rappelant son « besoin d’affection ». « Ce type de relation repose beaucoup sur une sorte de silence accepté, de vérité par omission. On préfère fermer les yeux », note Jean Garrigues. Un exercice du pouvoir qui se sera « accompagné d’une souffrance » pour l’épouse délaissée.

Crédits photos : ANGELI-RINDOFF / BESTIMAGE

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