Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle 2022, Valérie Pécresse annonçait s’être endettée de 5 millions d’euros pour financer sa campagne et lançait un appel aux dons. Un mois et demi plus tard, le compte est bon. Mais l’ex-candidate a dû puiser dans sa fortune personnelle.
Les moqueries en tous genres ont été nombreuses le 11 avril dernier, lorsque Valérie Pécresse annonçait en conférence de presse qu’elle s’était “endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros” pour mener sa campagne présidentielle. L’ex-candidate des Républicains en appelait alors à la générosité des adhérents au parti et celle de ses collègues. Ce lundi 30 mai, l’entourage de Valérie Pécresse a fièrement déclaré dans plusieurs médias que “l’objectif était atteint”. Mais pour cela, la présidente de la région Île-de-France a dû mettre la main à la poche. Son mari, Jérôme Pécresse, et elle ont participé en donnant 4 600 euros chacun, soit le montant maximum autorisé.
Et si la politicienne a refusé le chèque de Nicolas Sarkozy, c’est avec joie qu’elle a accueilli le généreux don de son parti, qui a lui aussi pioché dans ses caisses à hauteur de 1,7 million d’euros, selon son président, Christian Jacob. Les 600 000 euros de la subvention de l’État, accordée à tous les candidats, y compris ceux ayant réalisé moins de 5 % des voix, étaient aussi la bienvenue. Les adhérents LR et particuliers ont pour leur part été 20 000 à répondre au “Pécressethon”.
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“Je suis remontée sur mon cheval”
Valérie Pécresse peut désormais mettre sa défaite – la pire des LR depuis sa création –, derrière elle. L’après campagne n’aura toutefois pas été simple pour la rivale de Nicolas Sarkozy qui, pour se remettre des mois d’efforts que lui ont demandé la course à l’Élysée, a choisi de partir en voyage, faire du yoga, se balader dans la nature avec son mari, lire ou encore regarder les classiques du cinéma français. Mais plus d’un mois après la réélection d’Emmanuel Macron, l’amertume et la déception semblent passés pour Valérie Pécresse. “Dites leur que je suis remontée sur mon cheval”, aurait-elle déclaré à ses collaborateurs désireux de savoir ce qu’ils devaient dire sur son moral.
La nouvelle préoccupation de la quinquagénaire, et de son parti, est désormais la bataille pour les législatives. Avec le score de Valérie Pécresse à la présidentielle, les ténors du parti ne se font pas d’illusions, mais souhaitent surtout éviter de marcher dans les pas du Parti socialiste, en plein naufrage après l’élection de 2017. L’espoir fait vivre mais l’inquiétude semble être le maître-mot de ces derniers jours chez LR.
Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage
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