Ce mercredi 15 décembre, Emmanuel Macron a prévu de répondre aux questions d’Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin lors d’un grand entretien diffusé sur TF1 et LCI. Victime collatérale de cette prise de parole du président de la République, Valérie Pécresse a l’intention de saisir le CSA, comme l’a rapporté Le Parisien.
Valérie Pécresse n’a pas dit son dernier mot. Alors que TF1 et LCI ont prévu de diffuser un grand entretien avec Emmanuel Macron ce mercredi 15 décembre, à 21h05, la candidate à la présidentielle a décidé de contester cette décision. Et pour cause : en raison de la diffusion de cette interview du chef de l’État, la venue de la candidate à la présidentielle 2022 dans l’émission Face à BFM a dû être reportée, comme l’a fait savoir Le Parisien dans un article paru ce lundi 13 décembre. Lors d’un déplacement dans le Pas-de-Calais, l’ancienne ministre du Budget a fait part de son intention de saisir le CSA, son estimant que la règle des temps de parole – prévue lors de chaque campagne présidentielle – n’était « pas respectée équitablement. »
« On ne peut pas avoir un président-candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et qui, pendant des heures, fait sa campagne alors même que ses adversaires eux doivent se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre« , a estimé Valérie Pécresse, visiblement furieuse d’avoir été court-circuitée par Emmanuel Macron. Et de poursuivre : « Je demande au Conseil supérieur de l’audiovisuel de rétablir l’égalité du temps de parole et le fair-play démocratique dans cette élection.«
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Qu’en dit le CSA ?
Contacté par Le Parisien, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a voulu relativiser en rappelant une règle : « un tiers du temps de parole total est accordé au président de la République et au gouvernement (les deux tiers restants sont alloués à tous les partis de l’opposition et à LREM)« , a-t-on pu lire selon des propos rapportés par nos confrères. Et de souligner : « Le format de l’interview ne change rien aux règles en vigueur. Hors période électorale (qui s’ouvrira le 1er janvier 2022 seulement, ndlr), le temps de parole du président est décompté lorsque ses propos concernent le débat public. Mais pas dans le cadre de ses fonctions régaliennes. » Du côté de la majorité, on se défend : « L’important est d’être dans les clous de la loi. Pour le reste, on fait de la politique comme les autres. » Si ce principe profite à Emmanuel Macron pour l’instant, pas sûr que cette nouvelle prise de parole soit au goût de ses concurrents…
Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage
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