Dans sa jeunesse, Valérie Pécresse a été approchée par un espion des services secrets russes. Sur le plateau de LCI ce 1er juillet, ce dernier, Sergueï Jirnov, a livré sa version de leur improbable rencontre à l’Ambassade de France de Moscou, en 1991. Une anecdote qui expliquerait les soupçons de Vladimir Poutine à l’égard de l’élue LR.
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Un récit digne d’un roman. Valérie Pécresse aurait été approchée dans sa jeunesse pour être une espionne à la solde du KGB. Aussi incroyable qu’elle puisse être, cette anecdote n’en est pas moins vraie. Invité de LCI ce vendredi 1er juillet, Sergueï Jirnov, ancien membre du service de renseignement soviétique, a raconté comment il a tenté de recruter l’actuelle présidente du Conseil régional d’Île-de-France. À l’époque, en 1991, la future candidate à l’élection présidentielle est encore étudiante de l’ENA. Cette même année, la jeune Valérie Pécresse effectue un stage à l’ambassade de France, à Moscou. Elle est alors approchée par l’espion.
Des faits qu’a confirmé l’intéressée. Interrogée par le journaliste de LCI Darius Rochebin depuis l’Ukraine, où elle se trouvait ce 1er juillet, Valérie Pécresse s’est montrée catégorique : « Vous savez, quand vous rencontrez un jeune homme qui a 25 ans, et qui parle le français comme si c’était sa langue maternelle, la première chose que vous vous dites, c’est que ça doit être un espion ». Une réflexion que la femme politique dit similaire à celle de Vladimir Poutine à son propre sujet. Lorsqu’au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy, François Fillon la présente au chef du Kremlin, ce dernier aurait soupçonné Valérie Pécresse, – qui parle couramment le russe -, d’être une infiltrée : « Il m’a demandé ‘dans quel but avez-vous appris le russe ?’ », s’est souvenu l’ex-ministre du Budget.
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Valérie Pécresse contredite par Sergueï Jirnov
Celle qui s’est dit « trop méfiante » pour tomber sous l’influence de Sergueï Jirnov, a été contredite par l’ancien agent russe, à présent journaliste. En effet, comme l’a fait remarquer le fervent critique de Vladimir Poutine, Valérie Pécresse n’y aurait vu que du feu. Comme preuve, celui qui a ensuite passé plusieurs mois dans les couloirs de l’École nationale d’Administration, – où il a sans doute recroisé la future élue des Républicains -, avance que la jeune femme ne l’a pas dénoncé : « quand l’ENA a demandé à Valérie Pécresse de [confirmer] que j’étais journaliste à la télévision soviétique, elle l’a fait… Donc si elle avait compris tout de suite que j’étais au KGB, pourquoi suis-je finalement rentré à l’ENA ? », a-t-il souligné sur le plateau de LCI.
Et ce dernier de préciser que, contrairement aux apparences, lui et Valérie Pécresse se « connaissent très bien ». D’après ses dires, les deux énarques ont échangé des emails jusqu’à ce que la députée française entre au gouvernement de François Fillon, en 2007. La présidente de Soyons Libres l’aurait alors enjoint de ne plus jamais la contacter. Ce que cette dernière a contesté, avançant qu’elle avait toujours refusé de converser avec le journaliste. Deux versions d’une même histoire, qui n’a pas fini de livrer ses secrets.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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