“Une querelle de secte” : le travail de Didier Raoult face à ses opposants

Didier Raoult ne fait pas l’unanimité. Ce mercredi 1er avril, sur le plateau de LCI, l’ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a une nouvelle fois porté atteinte au travail du professeur, qui se livre selon ses termes à une « querelle de secte ».

La chloroquine peut-elle permettre la guérison de milliers de patients contaminés par le coronavirus Covid-19 ? C’est désormais la question que se pose le monde entier suite aux révélations du professeur Didier Raoult. Le « Gérard Depardieu de la science » en est persuadé, ce traitement antipaludique permet de lutter efficacement contre l’épidémie. Pourtant, le gouvernement d’Emmanuel Macron s’oppose, dans l’attente de résultats probants, à cette thèse. Pour beaucoup, et notamment Roselyne Bachelot, le médecin marseillais ne participerait pas à l' »amélioration du débat scientifique« , bien au contraire.

Invitée sur le plateau de LCI ce mercredi 1er avril, l’ancienne ministre de la Santé, dont François Fillon vante le travail, assure « faire confiance, d’une certaine façon, au professeur Raoult« , qu’elle qualifie par ailleurs de « très grand infectiologue« . Cependant, l’échantillon de patients sur lequel le scientifique a porté son étude n’est pas assez important, ni homogène, d’après l’ex-ministre, pour qui il est primordial de « sortir de cette querelle par le haut« . Or, pour faire surgir la vérité, il faut délaisser le « débat entre secte » qui se tient actuellement au profit d’un « débat scientifique« .

« Il y a des gens qui attendent un traitement, il y a des gens qui voient mourir leurs proches »

Le 30 mars, dans l’émission C à vous, Roselyne Bachelot avait déjà fait part de sa colère face à Didier Raoult, qu’elle considère comme étant « le meilleur ennemi de lui-même, et le meilleur ennemi de sa démarche scientifique ». « Moi il me navre ce débat, parce derrière, il y a des souffrances, il y a des gens qui attendent un traitement, il y a des gens qui voient mourir leurs proches, et qui voient ce débat qui a l’air un peu d’une querelle de chiffonniers. J’ai envie de cogner quoi ! Je pense que chacun à sa part de responsabilités. Je voudrais qu’on en revienne là aussi a un peu de bienveillance », s’était-elle insurgée.

Crédits photos : Daniel Cole/AP/SIPA

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