Dans un entretien accordé au JDD et publié ce dimanche 14 août, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti revient sur les principes juridiques qui lui sont chers et en profite pour démentir une rumeur qui lui colle à la peau.
Lorsqu’il était avocat, Éric Dupond-Moretti était surnommé « l’Acquittator ». Pourquoi ? Grâce au nombre d’acquittements qu’il a su obtenir : 145, un record ! L’actuel ministre de la Justice revient dans un entretien accordé au JDD, et publié ce dimanche 14 août, sur ce qu’il trouve de beau dans la justice, malgré les difficultés qui lui sont inhérentes. À travers la définition du terme d’acquittement, qu’il connaît certainement mieux que personne, l’avocat dément une rumeur qui lui colle à la peau : certains tentent en effet d’attribuer à Éric Dupond-Moretti un comportement contraire à ses principes. Pour lui, l’acquittement est « la plus belle décision qui puisse être rendue, parce qu’elle consacre un principe essentiel, cardinal, selon lequel le doute profite à l’accusé« . L’avocat profite de cette déclaration pour se féliciter de l’issue de ses nombreuses plaidoiries : « En trente années d’exercice, j’ai obtenu de nombreux acquittements devant la cour d’assises, cependant, des affaires, j’en plaide énormément« .
Mais ce score lui vaut d’être accablé : « Pour certaines mauvaises langues du sérail judiciaire, je choisirais mes dossiers… Non seulement c’est une énorme malveillance, mais c’est aussi une énorme connerie !« , se défend l’avocat. Avant de rappeler certains principes : « D’abord, parce que lorsqu’on reçoit quelqu’un, que l’on accepte de le défendre, on ne connaît pas l’intégralité de son dossier« .
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« Je préfère être surnommé Acquittator que Perdator… »
Lors d’un colloque organisé par Dominique Mattei, alors bâtonnier de Marseille, qui proposait à l’assistance de surnommer l’actuel ministre Acquittador, à l’espagnole, un journaliste présent dans la salle a maladroitement retranscrit les propos, transformant Acquittador en Acquittator. Mais selon Éric Dupont-Moretti, il y a pire comme surnom : « Évidemment, je préfère être surnommé Acquittator que Perdator…«
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Stephane DUPRAT/SIPA
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