À l’occasion de la sortie de ses mémoires, Anne Sinclair a accordé une interview à nos confrères de ELLE. La journaliste revient sur l’affaire DSK, 10 ans après.
A propos de
Anne Sinclair
Dominique Strauss-Kahn
Dix ans après le scandale du Sofitel, aussi appelé l’Affaire DSK, Anne Sinclair sort du silence. La journaliste, ex-compagne de Dominique Strauss-Kahn, accorde une interview au magazine ELLE, en kiosques dès jeudi 27 mai exceptionnellement, et revient sur ce pan de sa vie qui a tant fait la une de l’actualité en 2011. Flashback : le 11 mai 2011, le politique était accusé d’agression sexuelle par Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel. Dans la foulée des accusations, Dominique Strauss-Kahn était arrêté par la police.
« Le monde entier qui nous épiait, moi qui devais me cacher sous une couverture sur la banquette arrière d’une voiture pour aller voir ma petite-fille qui venait de naître. Tout cela était fou, » se souvient Anne Sinclair. Et d’expliquer comment elle était parvenue à vivre ce « séisme« . « On ne laisse pas tomber un homme qui est à terre, » assure celle qui a dépensé des millions pour préserver la liberté de l’homme d’affaires. « Et puis j’étais dans la bataille, je pensais juste à sauter barrière après barrière. Et je n’avais pas de raison de ne pas le croire. Je pense que j’ai compté pour lui, mais j’étais au bout. Nous n’avons jamais eu d’explication de fond. »
Anne Sinclair sous l’emprise de DSK
Lors de cet entretien exceptionnel, Anne Sinclair a raconté l' »emprise » qu’avait Dominique Strass-Kahn sur elle lorsqu’ils étaient en couple. « J’étais dans le déni parce que j’étais dans la confiance. Il avait un pouvoir de persuasion très fort ; quand j’avais des soupçons, il les démontait et j’avais envie de le croire, » confie-t-elle. Et de poursuivre : « Dominique me connaissait très bien, il savait très bien comment me convaincre. Qu’on m’ait ‘prévenue’, c’est faux ! Quiconque dirait aujourd’hui que j’étais au courant mentirait. »
Celle qui a taclé Emmanuel Macron sur la gestion de la crise sanitaire a tenté d’expliquer d’où cette emprise était née. « Cela tient peut-être à lui, mais peut-être aussi à moi, j’ai reproduit le schéma de dépendance qui me liait à ma mère, » estime-t-elle dans les colonnes du magazine féminin. « J’étais une femme d’action, je gérais le budget de la famille, j’interrogeais les puissants et j’étais avec lui dans la hantise du désaccord et la crainte de lui déplaire. Alors, était-ce de l‘emprise, je ne sais pas, mais en tous les cas, de la soumission et de l’acceptation. »
Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage
Source: Lire L’Article Complet