« Un problème d’ego » : Valérie Pécresse interpellée chez Léa Salamé

Invitée de France Inter ce lundi 4 octobre, Valérie Pécresse s’est vue reprocher les « problèmes d’ego » qui agitent la sphère politique et complique la désignation d’un candidat unique à droite.

Le reproche n’est pas nouveau. Invitée de la matinale de France Inter ce lundi 4 octobre, Valérie Pécresse a été alpaguée par un auditeur, électeur de sa famille politique, sur les guerres « d’ego » qui ont encore et toujours cours dans l’arène politique. Cet auditeur, un certain François, qui se revendique électeur de droite et des Républicains depuis « toujours » a dit être « navré (…) de voir qu’une entente ne semble pas possible dans la mesure où tout revient maintenant à un problème d’ego« . Il faisait allusion à la bataille dans les sondages que se mènent les candidats déclarés à la présidentielle à droite, dont la liste s’allonge chaque semaine un peu plus, et dont aucun semble ne vouloir céder sa place afin de faire gagner leur camp.

Car si les potentiels candidats à la candidature unique de la droite partagent largement les mêmes idées, ils ne parviennent même pas à s’accorder sur un programme commun, au grand dam de cet électeur : « Alors je vous ai entendu parler du programme. Je ne comprends pas pourquoi il n’est pas possible de s’entendre sur un programme commun, à au moins deux candidats, pour faire, ce qui a pu marcher dans certains pays, ce qu’on appelle un ticket« . Cette suggestion d’alliance, de deux noms sur un même bulletin de vote, afin de rassembler le plus possible, n’a pour l’instant pas été évoquée par les instances de Républicains. Quant à la présence de la présidente de la région Île-de-France sur un tel ticket, la question se pose encore.

Nicolas Demorand, présentateur de la matinale, interroge ainsi François sur la personne qu’il souhaiterait voir constituer ce fameux ticket avec Valérie Pécresse. « Vous voulez voir Valérie Pécresse en ticket avec qui, Xavier Bertrand ? » Grand seigneur, l’auditeur va même jusqu’à laisser le choix à la candidate : « Et bien c’est à elle de choisir« , affirme-t-il en riant.

« C’est lui qui va décider qui est le chef d’équipe »

.@vpecresse répond à un électeur LR qui dénonce "un problème d'egos" entre candidats : "C'est à lui de choisir, c'est lui qui a le pouvoir de voter et qui décidera qui sera candidat ; s'il y a des similitudes entre nous c'est normal, on est de la même famille" #le79inter pic.twitter.com/BXEkuarmRP

Qu’en est-il de la position de Valérie Pécresse sur cette forme de désignation du candidat ? Tenante d’une primaire pour départager les candidats à droite, l’ancienne secrétaire d’État met surtout en avant la liberté de choisir un ou une candidate, tout en reconnaissant la proximité des différents choix qui peuvent s’offrir à lui : « Et bien je réponds à François que c’est à lui de choisir. C’est lui qui a le pouvoir de voter, et c’est lui qui décidera de qui sera le candidat. Et si effectivement il y a des similitudes dans nos programmes, c’est normal : on est de la même famille, on n’a pas d’adversaire dans notre famille. Mais il y a quand même des différences. Sur le sujet des réformes par exemple, je veux aller plus loin, pour que notre pays se relève plus fort. »

Et si Valérie Pécresse ne se prononce pas strictement sur son accord ou non à la formation d’un ticket, elle insiste encore et toujours sur le choix des militants : « Oui, mais c’est François qui décidera de l’ordre du ticket« , réplique-t-elle devant la relance du journaliste. « C’est François qui va décider de qui est le chef d’équipe, puisque c’est lui qui va voter. » Quelques minutes seulement avant l’intervention de cet auditeur, Valérie Pécresse affirmait pourtant une volonté d’union et d’unité au sein de sa famille politique, en égrenant les mesures nécessaires à un projet de la droite : « C’est là-dessus que les Français nous attendent, et pas sur des querelles d’appareils« , jugeait-elle. Des querelles qui pourraient se régler, mais pas avant le 4 décembre, date du congrès des Républicains qui doit voir la désignation du candidat du parti.

Crédits photos : Capture d’écran France Inter

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