Confronté à la percée d’Eric Zemmour dans les sondages, le RN fait la grimace. Et les tensions ressurgissent autour de Marine Le Pen, dont la stratégie est plus que jamais critiquée.
Jusqu’où ira Eric Zemmour ? Déjà crédité de 17 voire 18 % d’intentions de vote, sans s’être officiellement lancé dans la bataille pour 2022, le polémiste n’en finit plus d’inquiéter ses adversaires. Et notamment à droite et à l’extrême droite, où Marine Le Pen apparaît comme la victime numéro un : tombée à 15 ou 16 % dans les sondages, la candidate RN est devancée pour la première fois par l’essayiste, désormais annoncé au second tour face à Emmanuel Macron.
De quoi cristalliser encore les tensions, dans un parti qui semble toujours plus douter de Marine Le Pen et de son recentrage. « J’ai été le premier à dire que la dédiabolisation était un piège à cons !« , s’agace par exemple Gilbert Collard dans Le Parisien. S’il se dit surpris par les derniers sondages, l’eurodéputé RN sent venir le danger et milite donc pour une « entente » entre Marine Le Pen et Eric Zemmour avant le premier tour.
Malgré la menace Eric Zemmour, Marine Le Pen garde le sourire
La candidate y pense-t-elle ? Face aux caméras, Marine Le Pen refuse de montrer une quelconque inquiétude. « Je ne suis pas chamboulée« , a-t-elle assuré dans une vidéo Facebook diffusée ce mercredi. « Je suis extrêmement sûre non seulement de ma volonté d’être présidente de la République, mais aussi de ma capacité à être élue présidente de la République. Désolée de ne pas participer à mon 18e enterrement de moi-même : je suis bien vivante !« . Pas sûr que cela rassure les soutiens de la fille de Jean-Marie Le Pen, qu’Eric Zemmour n’hésite pas à cibler : « Elle ne peut pas gagner, elle a fait de mauvais choix stratégiques« , a-t-il encore récemment martelé. Certains au RN n’auraient pas dit mieux.
Crédits photos : Federico Pestellini / Panoramic / Bestimage
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