Ministre de la Justice depuis deux mois, Éric Dupond-Moretti n’a pas encore réussi à rassembler de manière unie derrière lui.
Depuis son arrivée au ministère de la Justice, Éric Dupond-Moretti est continuellement sous le feu des critiques. À droite, à gauche, comme aux extrêmes, le garde des Sceaux divise plus qu’il n’est populaire dans les sondages. Certains de ses propos ne plaisent pas, comme quand il parle des « ayatollahs de l’écologie » qui auraient des préjugés sur les chasseurs (il en est un lui-même). Cela lui a valu pas mal de critiques. « C’est un beauf qui veut qu’on le laisse fumer, conduire son gros 4×4 et chasser », a par exemple confié un macroniste de gauche dans La Dépêche.
Du côté de l’extrême droite, Éric Dupond-Moretti est perçu comme « un agitateur d’extrême gauche » d’après les propos de Jordan Bardella. Pour Marine Le Pen, « c’est Taubira en pire ». Une punchline qui a d’ailleurs donné lieu à une passe d’armes par médias interposés entre la présidente du RN et le garde des Sceaux. Même au sein de son propre camp, le ministre de la Justice ne parvient pas à faire l’unanimité. « Je n’arrive pas à le sentir. C’est un anar de droite », a déclaré un député LREM, toujours dans les colonnes de La Dépêche.
Macron calme le jeu entre Dupond-Moretti et Darmanin
Les désaccords publics d’Éric Dupond-Moretti avec Gérald Darmanin n’ont pas aidé à lisser son image. Quand l’un parle de « l’ensauvagement de la société », l’autre préfère évoquer « un sentiment d’insécurité ». Selon Le Monde, Emmanuel Macron lui-même a dû intervenir pour intimer à ses ministres l’ordre de « ne pas créer de polémiques » entre eux et de tout faire pour tirer dans le même sens afin de montrer que « gouvernement (est) à l’offensive pour la relance économique ».
Crédits photos : Michael Baucher / Panoramic / Bestimage
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