Travaux de l’Elysée : François Hollande lance une pique à Brigitte et Emmanuel Macron

François Hollande ne boude jamais une petite vacherie à l’égard de son successeur Emmanuel Macron. A l’occasion d’un entretien avec Le Point sur la vie à l’Elysée, l’ancien président s’exprime sur les travaux engagés à l’Elysée par les époux Macron. Perfide à souhait…

François Hollande a rendu les clés de l’Elysée, le 14 mai 2017. Au cours d’une passation des pouvoirs avec Emmanuel Macron, inédite dans l’histoire de la Ve République. Mais l’ancien président socialiste aime à rappeler qu’il a lui aussi occupé le palais du 55, rue du Faubourg Saint-Honoré, alors que son successeur cherche à renouveler son bail présidentiel. Malgré la trahison de son ancien ministre de l’Economie, François Hollande, contraint par son impopularité à ne pas briguer de second quinquennat, jure ne pas nourrir de rancune contre Emmanuel Macron. A voir. Ses petites piques ne sont pas rares. Dans un récent entretien mis en ligne par Le Point, celui qui a renoncé à concourir à la présidentielle de 2022, après avoir entretenu un vrai-faux suspens, appuie plus vicieusement là où ça fait mal : la rénovation tant décriée de l’Elysée par les époux Macron.

Changement de rideaux, nouvelle moquette, nouveau mobilier… En voulant « faire entrer la lumière » au 55, rue du Faubourg Saint-Honoré, Brigitte Macron a déchaîné la colère des Gilets Jaunes, fin 2018. Des travaux de rénovation étaient bien nécessaires. Monument historique datant du 18e siècle, le palais de l’Elysée est un chantier permanent. Son entretien engage ses locataires. Il en va de même pour les autres lieux occupés par la présidence. Plomberie défectueuse à La Lanterne, cuisine et salle de bain en piètre état à Brégançon, jardin de l’Elysée laissé en jachère… C’est peu dire que Brigitte et Emmanuel Macron ont multiplié les mauvaises surprises, à partir de mai 2017. Pour François Hollande, ne pas engager de dépenses fut un choix, comme il l’explique au Point : « Même si chaque président a procédé à des changements de mobilier ou de décoration jusqu’en 2017, mon successeur Emmanuel Macron a fait le choix de lancer un vaste programme de rénovation« , déclare-t-il, tout d’abord, insinuant que la transformation des lieux aurait été le fruit d’une volonté, plutôt qu’une nécessité.

« J’ai choisi de ne rien changer. D’abord parce que le temps était aux économies… »

François Hollande, qu’Emmanuel Macron aime tout autant railler, creuse un peu plus les plaies. « J’avais une autre approche : alors que l’on me pressait de rénover plusieurs salons, j’ai choisi de ne rien changer, sauf évidemment ce qui était nécessaire pour l’entretien du lieu, assure-t-il. D’abord parce que le temps était aux économies, ensuite parce que j’estimais que, comme président, j’étais le dépositaire d’un lieu chargé d’histoire. » L’ancien président, qui crut pouvoir habiter ailleurs qu’à Elysée, au début de son mandat, se rattrape tout juste, en précisant : « Je dois reconnaître que Georges Pompidou a fait preuve de beaucoup d’audace en faisant travailler Paulin, et Mitterrand en confiant la restauration des appartements privés à Starck. J’imagine que c’est dans cet esprit qu’Emmanuel Macron a modernisé plusieurs salons ainsi que la salle des fêtes. »

S’il reconnait l’utilité d’un lieu de prestige pour accueillir les chefs d’Etat étrangers, François Hollande, aujourd’hui domicilié entre le XXe arrondissement de Paris et la Corrèze, avec Julie Gayet, affirme qu’il a quitté l’Elysée, sans trop de regret. Le palais présidentiel serait à la fois une ruche au bourdonnement incessant et une bulle qui isole. « J’ai aimé retrouver le bruit de la ville et le regard des gens. L’Élysée n’est pas un lieu permettant de rester en contact avec eux, déclare-t-il. De mon bureau à l’Élysée, je n’entendais le plus souvent que le silence et je n’apercevais que la verrière du Grand Palais. » Il n’est retourné au 55, rue du Faubourg Saint-Honoré « que deux fois depuis l’élection d’Emmanuel Macron. » Une preuve de leurs relations tendues. Ou une revanche de Brigitte Macron, accusée par François Hollande d’avoir fait facturer une paire de lunettes mordillée par le labrador Philae, lors d’une visite à l’Elysée avant 2017. Ambiance…

Crédits photos : Cyril Moreau / Bestimage

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